Mobile Fighter G Gundam par Ninesisters
Mobile Fighter G Gundam. Et oui, à l'occasion du 15ème anniversaire de la série, nous ne parlons plus de Mobile Suits mais de Mobile Fighters ; et si vous croyez que c'est la seule différence, vous allez être surpris.
La série des Gundam a instauré la fameux style "real robot" ; non pas que ces lourdes armures aux proportions hors-normes soient réalistes, mais c'est leur statut de simples armes, faillibles à l'instar de leurs pilotes, et limitées en terme d'énergie et de munitions qui leur donne ce nom. Pour l'anniversaire de la naissance du premier représentant du genre, les créateurs de G Gundam ont tout simplement décidé de créer ce qui est – par rapport au reste des séries Gundam – l'antechrist. Car une des nombreuses particularités de ce titre, c'est la présence de "super robot" : puissance et techniques hallucinantes sont au programme !
Plus de 10 ans avant Gurren Lagann, G Gundam est une série qui va partir dans une constante surrenchère, une exagération croissante, au-delà des limites du concevable et du bon sens. Les personnages sont forts et charismatiques, les amitiés viriles – même entre Domon et la championne neo-suédoise, l'amitié est quand même virile – et les destins hors du commun. Et niveau pilotage, les Gundam reproduisent les mouvements réalisés par les pilotes, d'où l'intérêt que ce soient eux-mêmes d'excellents combattants. Une des armes de cet anime, c'est la caricature : tous les personnages et tous les Gundam en sont (des caricatures). Prenons par exemple un pays qui nous touche : la Neo-France (je suis navré mais nous ne voyons pas la Neo-Belgique) ; le champion, Georges de Sand, est un authentique chevalier, galant, un peu efféminé, et adorant les roses ; quant au Gundam, Gundam Rose... je dirais juste qu'il ressemble à Napoleon. Pour le Neo-Canada, le Gundam et son pilote sont des bucherons. Le Gundam neo-norvégien s'appelle Viking Gundam, et le neo-hollandais a une forme de moulin.
Vous l'aurez compris : des choses aussi improbables que la relation maître-élève entre Domon et Master Asia, ou encore la présence d'un Gundam ressemblant à Sailor Moon sont absolument ridicules si prises au premier degré. Non, il faut voir cet anime en connaissance de cause, et au second degré ; ou même, le plus simple reste de débrancher son cerveau avant, et de savourer les images, les musiques, les combats, et la fantastique épopée des combattants.
Mobile Fighter G Gundam a autant de fans que de détracteurs parmi les adorateurs de Gundam, car il se démarque totalement dans cet univers. Pour ma part, je le vois juste comme un monstrueux défouloir, une série de battle avec des robots énormes et affreusement puissants. Au début, cela surprend forcément ; mais ensuite, il suffit de savourer cet anime qui est juste agréable à suivre.