Deux épisodes d’une cinquantaine de minutes en guise de « préquelle » au drama The Veil constituent ce Moebius, diffusé quelques jours après la fin de la série originale. À regarder une fois celle-ci terminée donc, sous peine de se faire spoiler quelques éléments importants de l’histoire principale.


Moebius narre une petite mission qui reprend grosso modo les mêmes ficelles que celles mises en scène durant le premier tiers de The Veil, à savoir gang de trafiquants et agents secrets à leurs trousses, sur fond de complot interne.


Mais tout ça est assez mal déguisé, terne. Les rôles principaux sont assumés par Park Ha-sun et Jung Moon-sung. Et que dire si ce n’est que la prestation de PHS me conforte dans l’impression qu’elle m’a laissé dans The Veil (et le premier épisode de Love Affairs in the Afternoon, aussi) : très jolie, charismatique, mais manquant cruellement de hargne, de personnalité pour un rôle qui en requiert un paquet. À des années-lumière d’Han So-hee dans My Name, ou même de Nana dans Kill It, pour donner un ordre de comparaison sur le même créneau. PHS ne semble être capable que de deux ou trois expressions faciales différentes tout au plus, perpétuellement guindée dans ce port altier en décalage avec l’écriture de son personnage.


Plus globalement, Moebius souffre de son manque d’originalité sur le plan du scénario. Il n’apporte rien de nouveau à la compréhension des personnages que l’on croisera ensuite dans The Veil : tous obéissent aux mêmes mécanismes moraux, alors qu’il aurait été intéressant de montrer ce qui dans une affaire antérieure aurait conditionné leur manière d’aborder par la suite le cas de Ji-hyuk dans The Veil.


Sur le plan de la réalisation, c’est aussi un gros cran en-dessous. Mention spéciale à cette scène de baston dans un couloir au cours du premier épisode, où l’action a dû être accélérée à deux fois la vitesse normale pour tenter de donner un minimum de sensations… C’est malheureusement un gros ratage, comique tant le procédé paraît évident et ridicule. Idem pour les fusillades, bien moins grisantes que dans The Veil (et ce n’était déjà pas le point fort de ce dernier).


Deux épisodes spéciaux dont rien ne justifie en fin de compte réellement l’existence, hormis peut-être essayer de donner un peu plus de profondeur à l’amourette plutôt gênante de l’agent Seo (PHS) avec le directeur Kang (Kim Jong-Tae). Pas de bol, il n’y a ni l’art, ni la manière de rendre leur relation intéressante au regard de ce que nous en a montré la série originale. Très dispensable, donc.

grantofficer
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le 13 févr. 2022

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