On peut dire qu'une œuvre narrative est mauvaise quand elle n'arrive pas à se dépatouiller avec les échelles de distances et le temps. Dans les deux cas, Monarch échoue lamentablement.
L'intrigue nous plonge au sein d'une équipe de Goonies (c'est dit littéralement par l'un des personnage) composée à la vas-vite et par des leitmotivs douteux (c'est précisé aussi tout au long du récit) à la recherche d'un mac guffin mobile (les pires de l'histoire du cinéma).
Monarch, c'est un peu Thalassa mais avec un présentateur sous stéroïdes. Les personnages voyagent d'un bout à l'autre du monde sans aucun problème de finances, de passeports, de jet-lag ou même de fringues qui puent, à des vitesses phénoménales. Tout le monde se croise et se rate de peu au petit bonheur la chance ou au bon vouloir de twists un peu tièdes. Tout le monde survit à des explosions, des bâtiments qui s'effondrent, des hélicoptères qui s'écrasent, des titans (le sujet principal de la série soit dit en passant).
Erreur de taille incompréhensible qui termine de briser le peu de crédibilité de cet empilement de situations farfelues : Le père des deux personnages principaux semble à peine plus âgés qu'eux, alors que, compte tenu de sa date de naissance implicitement révélée dans la série, il devrait approcher les 70 ans ...
Honnêtement, les premiers films avaient eu la bonne idée de ramener la terreur du côté de l'humain, en montrant peu des créatures majestueuses et étrangères à nos petites préoccupations, et la série aurait pu prendre ce chemin si Legendary et Apple s'étaient montrées plus ambitieuses avec ce médium.