Un pavillon cossu de Beverly Hills. Deux jeunes hommes en larmes au téléphone : leurs parents viennent d’être assassinés. L’horreur frappe en plein cœur de la richesse dorée des années 80. Mais rapidement, l’image des fils en deuil s’effrite. Mensonges, manipulations, secrets de famille : bienvenue dans le cauchemar judiciaire des frères Menendez.
UNE PLONGÉE DANS L’ENFER MÉDIATIQUE (SANS SPOILERS)
Ryan Murphy et Ian Brennan remettent le couvert après Dahmer, et cette fois, leur viseur est braqué sur un autre fait divers qui a secoué l’Amérique. Deux frères, une famille brisée, et un procès qui fascine autant qu’il divise. La série retrace l’affaire avec la même patte esthétique léchée et ce goût pour le sensationnalisme qui fait la marque de Murphy.
CE QUI MARCHE (ET CE QUI COINCE)
✔ Les acteurs principaux sont bluffants. Si Lyle (Nicholas Alexander Chavez) est convaincant, c’est surtout Eric (Cooper Koch) qui crève l’écran. Son regard hanté, sa fragilité sous tension… Une vraie révélation.
✔ L’ambiance est soignée. Décors, costumes, grain de l’image : on est plongé dans un feuilleton judiciaire façon années 80-90, entre glamour et tragédie.
❌ Un effet de redite ? Après Dahmer, on retrouve les mêmes mécaniques : reconstitution minutieuse, flashbacks dramatiques, gros plans sur des visages torturés. La formule fonctionne, mais commence à sentir le réchauffé.
❌ Un manque de profondeur ? La série expose les faits, mais peine parfois à creuser vraiment les zones grises. On nous balance des émotions en rafale sans toujours les explorer pleinement.
SI CETTE SÉRIE ÉTAIT UN FILM, CE SERAIT… Un biopic fascinant mais un peu trop calibré, entre American Crime Story et un téléfilm HBO.
LE VERDICT : 6/10
Un thriller judiciaire efficace, porté par deux jeunes acteurs impressionnants, mais qui peine à se distinguer des autres productions true crime de Murphy. Intéressant, mais pas inoubliable.
ET TOI ?
Fatigué du true crime à la Murphy ou toujours accro à ces reconstitutions spectaculaires ? Débattons !