Il y a peu, trés peu de séries ou de films sur le thème " Vampires - Loup-Garous" qui trouvent grâce à mes yeux. Parce que la surenchère constante de ces thèmes depuis le succés de Twilight associé à un manque flagrant d'originalité me donne la nausée.
Mais il y a quelques années, avant l'explosion de Twilight et ses dérivées encore plus nuls, il existait de ces séries qui vous transportent. Moonlight est l'une d'entre elle. Dépoussiérant le mythe du Vampire avec une efficacité qu'on aurait pas soupçonné au premier abord, cette série a vraiment été une énorme surprise.
La narration est exceptionnelle, faisant fort penser un polar noir, donnant ainsi toute son élégance à une trame pourtant pas si originale. Mais on appréciera que, et encore une fois c'est une surprise, les personnages sont beaucoup moins guimauves qu'a l'accoutumée. On échappe pas aux clichés non plus, faut pas abuser, mais ils sonnent beaucoup plus vrais, et moins gnan gnan que d'habitude. C'est clairement à souligner.
Le casting est exceptionnel : Alex O'Loughlin en tête, parfait dans son rôle de vampire, haïssant celui qu'il est devenu, mais qui va se laisser séduire par la belle Sophia Myles, non sans rappeler notre chère Yvonne Strahovski de Chuck.
Ebfin, le dernier acteur principal est l'excellent Jason Dohring, que tous les fans de Veronica Mars sauront apprécier, je n'en doute pas.
Un des gros point forts de la série, elle à ce je-ne-sais-quoi que l'on ressentait avec les séries fin 90 débuts 2000. Cette atmosphère globale, cette façon de mettre en scène, et une bande-son superbe, reprenant des morceaux déjà connu ou participant à en faire connaître de nouveaux. On notera par exemple Look after You de The Fray, ou la musique sublime composée par Trevor Morris pour le show,
Saving Josh.
Une atmosphère spéciale qui, et je ne me l'explique pas, ne se retrouve plus aujourd'hui.
Cependant, ce qui hisse la série au dessus du lot pour moi, c'est qu'on a jamais l'impression que les scénaristes étirent la sauce par intérêt commercial. Le gimmick du personnage avec des pouvoirs/aux origines fantastiques qui forme un binome avec une romance potentielle est vu et archi revu. Cependant, le piège de ce genre est d'allonger la sauce pour faire croire que les personnages autour vont découvrir le secret du principal. Et on invente des pirouettes scénaristiques trés souvent nazes et forcées pour que ce soit pas le cas et rallonger la sauce, les producteurs ayant bien conscience que c'est ce qui fait l'intérêt principal du public pour ce genre de série.
Moonlight casse complètement ces codes et semble non pas être portée par une vision commerciale de sa série mais purement par une vision narrative.
Ainsi, Beth découvre extrêmement vite que Mick est un vampire, dans les premiers épisodes de la première saison. C'est limite du jamais vu, finalement. Et ils finissent par être plus ou moins en couple dans la première saison également. C'est fort, trés, trés fort.
Malheureusement, Moonlight, malgré de trés bonnes audiences, fait partie de ces séries qui n'ont pas connues de suite, cela étant dû à la grève des scénaristes à l'époque. Les fans ont essayé, mais la série n'a pas repris. On reste donc avec un gros sentiment d'inachevé, et c'est bien dommage. D'excellentes séries sur les vampires, ça se fait trop rare pour se payer le luxe de les annuler.
L'autre seul problème de Moonlight, c'est finalement que lorsqu'on regarde une autre série avec le même gimmick, on a tendance à trés vite s'énerver quand les enjeux scénaristiques s'étirent sur 40 saisons, là ou Moonlight transpire l'intégrité scénaristique et narrative par tous les pores. Une belle série à découvrir malgré son absence totale de fin, car annulée.