vieille cylindrée

Avec un départ intrigant, un gars fonce froidement en Mercedes sur une foule de chômeurs, en tuant un paquet de gens au passage et la police qui piétine.

Quelques années après l'enquête reprend.

C'est la base et ça devrait nous occuper quelques courtes saisons (une seule s'ils sont pas trop cupides)... C'est issue de l'usine Stephen King qui s’adonne ce coup-ci au polar pur jus, d'après un de ses milliards de livres dont j'ai jamais réussit à finir la lecture d'un seul (j'arrête toujours vers la trois-centième page d'exposition où il est susceptible de se passer un truc après toutes ses longues dissertations psy entrecoupées de descriptions longuettes sur les vies et mœurs du moindre clampins du bled... (à se demander pourquoi Koontz reste à la traîne des ventes avec son efficacité ?))

Là, on navigue dans le super classique estampillé King genre label qualité bio, mais en fait, pas trop, le flic (l'irish Brendan Gleeson) à la retraite se résume à être encore (purée encore) un vieux alcoolique incompris de sa hiérarchie qui écoute des standards du rock and roll dans sa petite maison de banlieue Us, il est amusant car il a une tortue, une voisine de son âge mais volage, une fille rebelle qui ne répond pas à ses appels téléphoniques, etc. (vous connaissez les gros clichés attribués aux flics, ben, rajoutez des trucs au pif, et ils seront obligatoirement dans la série.. (oui, il s'habille qu'en camaïeu de brun, il porte une barbe, il passe du temps dans des diners, se tape des filles plus jeunes, etc.)
Le flic s'oppose à un psychopathe tout aussi original, qui a évidemment des soucis d'ordre sexuel avec sa maman comme dans psychose, une cave/repaire empli d'écran (dont deux tiers ne sert que d’éclairage), des visions meurtrières, une sale tête, etc. Au moins il ricane pas à la pleine lune mais c'est tout juste...

L'enquête s'avère pépère, classique avec le vieux flic seul contre tous, qui doit ouvrir son champ social avec le petit étudiant qui tond la pelouse et se trouve aussi expert en informatique, la sœur d'un témoin comme love interest (la un peu tapée Mary-Louise Parker), etc.

Honnêtement ça se suit tranquille, sans besoin de se mettre du déo anti-transpiration 24h pour devoir soutenir le suspens, mais sans nécessité non plus d'une transfusion de café arabica, mais personne ne sera chamboulé dans son être à la fin...