Hae-Jo (Woo Do-hwan) est un (beau) jeune homme qui a été abandonné par son père à l'âge de 8 ans après que celui-ci ait découvert que son fils ne l'était pas suite, à une erreur de l'hôpital. C'est donc un être blessé qui découvre qu’il ne lui reste que quelques mois à vivre.
Jae-mi (Lee You-mi) est une jeune femme qui apprend qu'elle ne pourra plus avoir d'enfant alors qu'elle s'apprête à se marier avec un héritier d'une lignée de 500 ans.
Eo Heung (Oh Jung Se) est le fiancé. Personnage attachant qui décide, à 40 ans, de s'éloigner de l'autorité maternelle. C'est probablement le personnage qui va le plus évoluer tout au long de cette histoire et c'est probablement le plus émouvant.
Hae-Jo décide de partir à la recherche de son père biologique. Pour le trouver, il dispose d’une liste de cinq noms et enlève son ex, Jae-mi le jour de son mariage afin de l'emmener avec lui dans cette quête.
La série alterne avec des moments drôles mais aussi très émouvants. Il n'y a pas un épisode où il est difficile de ne pas verser sa petite larme. Le scénario est très bien écrit. Ce road-movie nous embarque visuellement et émotionnellement. Woo Do-hwan (vu récemment dans Joseon Attorney ; a morality) et Oh Jung-se sont vraiment émouvants.
Voici mes points négatifs (notez que je n'ai pas été trop perturbée non plus par ces aspects).
Tout d'abord, le personnage féminin réagit un peu trop souvent comme une enfant (j'ai beaucoup de mal avec cette façon de taper le sol avec les pieds, crier en gesticulant dans tous les sens).
Ensuite, le personnage de ce Man In Black (vous verrez bien) aurait mérité un approfondissement car on se dit qu'il va faire quelque chose que l'on suppose d'important mais finalement rien ne lui arrive. Dommage.
De même, la mère de Eo Heung m'a semblé trop lourde, figée dans sa tradition et ne voyant pas la détresse de son fils. Moi qui ait eu 3 enfants, çà me fait bondir...
Là où j'ai eu un problème est lié à l'écriture sur la santé de Hae-jo. Notamment, son arrêt cardiaque puis zou la machine repart ... (heu, je ne suis pas médecin, mais tout de même c'est aller un peu vite en besogne). Autre bug scénaristique, à mon sens, concerne la recherche du père : finalement de 5 pères, il n'en voit que 2. Et il retrouve son "vrai" père (comment ?). Sans compter, qu'après un petit calin familial, pfff, il repart. Mais que s'est-il passé ? Des pages ont-elles étaient égarées ? Pour finir, Jae-mi, retrouve sa mère et elles se reconnaissent comme çà. Là franchement, c'est un peu fort ! Bref, sur la fin, çà manquait cruellement d'approfondissement et des raccourcis étaient trop vite choisis...
Mais bon, malgré tout, l'histoire est très belle et tout de même bien écrite. Le rythme est très enlevé, on alterne sans ennui entre l'humour et émotion, action et réflexion.
J'ai littéralement été embarquée par ce trio qui m'a rappelé It's Okay to Not be Okay. Logique puisque c'est la même scénariste, Jo Yong, (malgré le message de Netflix, je n'avais pas fait attention !!). Et puis il y a le très beau Woo Do-hwan, qui nous montre sa superbe silhouette. Ahhhhhh.... Si j'étais plus jeune :)... J'ai aimé aussi cette façon qu'a Jae-mi de le secouer dans la maladie et de l'accompagner jusqu'à la fin même si parfois son côté capricieux revient.
Ce road-movie très court (10 épisodes) aux images sublimes se regarde très vite avec plaisir même si on redoute l'arrivée de la scène du début qui nous rappelle que non, il n'y aura pas de fin joyeuse farfelue. La boucle est bouclée.