Mr. Robot
7.6
Mr. Robot

Série USA Network (2015)

Plus encore que n’importe quelle décennie, les années 2010 auront vu leur lot de séries plus ou moins marquantes. Un embouteillage de fictions dû à la guerre des chaînes et des plateformes et dont les plus populaires furent bien évidemment Game of Thrones et The Walking Dead, énormes succès d’audience dans leur genre, mais l’une et l’autre clairement imparfaites. A mon sens, les meilleures séries sont, comme bon nombre de films et de romans, celles qui, maitrisées par un seul auteur ou showrunner aux manettes, préfèrent privilégier un développement narratif cohérent plutôt que de céder à la tentation de la digression et de l’intrigue à succès et donc à rallonge. A l’image de Breaking Bad à son époque, Mr Robot reste ainsi une des séries les plus abouties en terme d’écriture scénaristique, se contentant de seulement quatre petites saisons pour nous narrer et boucler une intrigue tout aussi complexe que fascinante, ouverte à bon nombre d’interprétations et totalement en phase avec les problématiques de notre époque.

Elliot Alderson est un jeune homme introverti et solitaire. Informaticien pour une boite de sécurité informatique le jour, hackeur de génie la nuit, il pirate constamment les données de délinquants sexuels pour les dénoncer aux autorités. Paranoïaque et dépendant à la morphine, vouant une haine viscérale pour le système, le jeune homme a du mal à s’adapter à la société qui l’entoure et est contraint, à la suite d’une plainte pour piratage, de suivre une thérapie auprès d’une bienveillante psychanalyste, Krista. Une nuit, il est contacté par un homme mystérieux qui lui dit être à la tête d’un petit groupe de hackers déterminés à faire tomber le plus grand conglomérat financier du monde, E Corp. Une manière pour eux de rebooter le système en effaçant toutes les dettes et en remettant tous les compteurs économiques à zéro. Cet homme mystérieux, un certain Mr Robot, invite alors Elliot à les rejoindre pour les aider à finaliser leur plan. Ce dernier accepte.

Subversive, surprenante, dérangeante et particulièrement cérébrale, Mr Robot est de ces séries multi-facettes qui ne se laissent pas facilement appréhender. Elle nous raconte l’histoire d’un jeune homme inadapté au monde et à son époque, évoluant en marge d’un système qu’il exècre mais qui en maitrise pourtant parfaitement une de ses composantes majeures : l’informatique. De même que Walter White était un génie de la chimie dans Breaking Bad, Elliot Alderson est un personnage d’exception, un surdoué du codage et du hacking doublé d’un authentique justicier des réseaux. Un anti-héros représentatif de son temps qui réussit à lui-seul à modifier le monde dans lequel il évolue. Profondément torturé et psychologiquement instable, son point de vue biaisé nous invite toujours à douter de la réalité des événements qu’il vit alors qu’il devient le catalyseur d’une intrigue dont les enjeux prennent une ampleur quasi-apocalyptique. A travers lui, ainsi qu’à travers ses alliés et ses adversaires, il s’agit surtout pour Sam Esmail, créateur et principal ordonnateur de la série, de disserter sur des thèmes aussi nombreux que la claustration sociale, la surcommunication, le péril informatique, le terrorisme, les maltraitances familiales, la quête de justice, les jeux de pouvoir et l’importance du sens moral dans un monde en perte d’empathie.

De par sa pluralité de niveaux de lecture et la complexité de sa mise en forme, Mr Robot ne se regarde donc pas à la légère mais s’apprécie au contraire sous plusieurs angles. De son écriture, on en retient surtout une caractérisation travaillée et une intrigue parfaitement développée et ce malgré les nombreuses circonvolutions et autres coups de théâtre qu’exige la trajectoire singulière de son héros. De sa mise en forme, on ne pourra qu’admirer l’audace quasi-cinématographique de la réalisation de Sam Esmail. Ce dernier étant aussi réalisateur de la plupart des épisodes, il excelle à multiplier les exercices de style sans jamais chercher le sensationnalisme gratuit. Un épisode se voit ainsi tourné entièrement en plan-séquence, un autre se passe du moindre dialogue, un autre se transforme en sitcom hallucinée bourrée de rires en boites absurdes, un autre prend les allures d’une pièce de théâtre sur fond d’opéra. Chaque plan se veut particulièrement travaillé et s’appuie sur une superbe photographie dont les tonalités chromatiques, souvent ternes, traduisent à merveille la froideur d’environnements urbains déshumanisés mais s’adaptent aussi à la psyché perturbée de son protagoniste. Même dans ses génériques d’ouverture, la série nous offre de véritables trésors d’inventivité. Celui d’un épisode empruntera ainsi l’esthétique du retrogaming (la typographie du titre Mr Robot se voit d’ailleurs un temps empruntée à celle du logo de Sega), quand un autre s’appropriera le thème musical cultissime de la série K2000 le temps d’un panoramique routier suivant les errances philosophiques d’un personnage aussi cool qu’azimuté, le mystérieux Leon (excellent Joey Badass).

On en vient donc aux acteurs, tous irréprochables. Rami Malek se révèle ici particulièrement grandiose dans un rôle difficile à incarner. Son jeu intense entre fragilité exacerbée et colère rentrée, sa dégaine unique et son regard halluciné ont largement marqué les esprits et on comprend aisément pourquoi la carrière de l’acteur a décollé après la série. Face à lui, Christian Slater trouve tout simplement son meilleur rôle. L’ancienne star de True Romance et Broken Arrow incarne ici un personnage perclus d’ambivalence, véritable catalyseur de toute l’intrigue, et qui fait ironiquement penser à celui de Val Kilmer dans True Romance. Portia Doubleday excelle dans le rôle d’Angela, un rôle difficile car évoluant de manière étonnante tout au long du récit. Carly Chaikin est juste magnifique dans le rôle de Darlene, jeune femme révoltée, parfait pendant moderne de la Marla de Fight Club, mais en moins désabusée et bien plus complexe. On notera aussi l’excellente prestation de l’actrice Grace Gummer (American Horror Story), parfaite dans son rôle d’agent du FBI torturée, plus fragile qu’on pourrait le croire. Côté « méchants », beaucoup d’hommes, à l’exception de la glaçante Stephanie Corneliussen et de la très dérangeante Ashlie Atkinson, parfaite dans un rôle de cruauté ordinaire. Le méconnu Michael Hafstrom, acteur norvégien au regard magnétique (il aurait fait un parfait Réplicant), incarne le très tourmenté Tyrell Wellick, méchant tout désigné mais bien plus ambigu qu’un simple American Psycho. Le toujours génial Bobby Cannavale incarne un formidable salopard le temps d’une saison, tout comme l’humoriste Craig Robinson, parfait dans un rôle à contre-emploi ainsi que le méconnu Elliot Villar, terrifiant de folie et d’imprévisibilité. Mais au jeu du meilleur salopard, ce sont surtout les acteurs Michael Christofer et BD Wong qui se taillent la part du (des) lion(s). Acteur de théâtre, très peu présent sur les écrans (l’agent du FBI mâchouillant ses lunettes dans Die Hard 3 c’était lui !), Michael Cristofer réussit à marquer la série par ses interventions marquantes et ses monologues savoureux. Face à lui, impossible de passer sous silence l’interprétation de BD Wong qui hérite ici d’un double rôle particulièrement délicat à incarner. Habitué aux seconds rôles à la télé et au cinéma depuis plus de trente ans, l’acteur sino-américain compose ici un personnage fascinant d’ambiguité et nous offre, à l’image de Giancarlo Esposito dans Breaking Bad et Better Call Saul, un des antagonistes les plus mémorables de la fiction télévisuelle.

L’excellence de son casting, l’originalité de sa mise en scène et la richesse thématique et narrative de son scénario suffisent donc à faire de Mr Robot une des meilleures séries ayant jamais été produites. Un véritable chef d’oeuvre télévisuel, ouvert à bon nombre d’interprétations passionnantes et dont les thématiques abordées trouvent encore écho aujourd’hui, alors que les corporations pharmaceutiques se disputent le monopole de la thérapie génique et que l’on oublie à peine la récente affaire des Pandora Papers (en cela, la fin de la série semblait prédire l’avenir).

Attention : Ce qui suit est une courte analyse et contient des spoilers qui pourraient gâcher le visionnage de la série à ceux qui ne l’ont pas encore vue.

En soit, le postulat de Mr Robot, n’a a priori rien de très original et s’inspire ouvertement, SF post-apocalyptique mise à part, de celui de Matrix. Même héros/hackeur à la double identité (le Anderson de Matrix devenant ici Alderson), même paranoïa vis à vis des agents de l’ombre le surveillant, même individu mystérieux l’invitant à rejoindre un groupe de « terroristes » informatiques, même cadre urbain glauque, même réalité illusoire… On pourra tout autant, dès la première saison, s’amuser à identifier les autres influences de la série : le cynisme psychotique de Tyrell Wellick renvoyant quelque peu à celui du Patrick Bateman d’American Psycho, quand la révélation identitaire de fin de saison 1 lorgne bien entendu sur celle de Fight Club. Parfaitement conscient de l’évidence de ses emprunts, le créateur Sam Esmail ne cherche d’ailleurs jamais à les cacher et, bien au contraire, les revendique clairement (la reprise de Where is my mind se faisant entendre dans le même épisode de la révélation de l’identité de Mr Robot). L’auteur extrapole ainsi plusieurs des thématiques développées par Chuck Palahniuk et David Fincher en les mettant à jour à l’ère d’internet. Sa série traite ainsi, entre autres nombreux sujets sus-cités, de claustation sociale (à travers l’autisme évident de son protagoniste), de solitude, de trouble de la personnalité multiple, de la difficulté paradoxale pour certaines personnes de communiquer dans une société de surcommunication et de quête de sens dans un monde de plus en plus déshumanisé… Le besoin de réparer ses erreurs et le chaos qui en a découlé par causalité se retrouve quant à lui habilement mis en exergue par les multiples références au film Retour vers le futur 2 (le film préféré d’Elliot) où, rappelons-le, Marty McFly se devait de corriger le passé pour retrouver son présent. De la même manière, Elliot doit réinitialiser le système pour effacer ses erreurs.

Mieux encore, au milieu de toutes ces références, Sam Esmail reprend à son compte l’idée de Fight Club qui était de donner une identité vierge à son protagoniste/narrateur, lequel découvre (et subit) ensuite l’intrigue et ses révélations en même temps que le spectateur. Elliot Alderson peut ainsi se voir comme le parfait pendant du narrateur anonyme de Fight Club, un personnage partant d’une neutralité absolue propre à en faire le parfait référent pour le spectateur : il découvre les événements en même temps que lui, s’adresse directement à lui en brisant continuellement le quatrième mur. La seule différence étant que Sam Esmail ne s’arrête pas au seul conflit du héros avec son double mais profite de ses quatre saisons pour enrichir la psychologie défragmentée de son personnage en la justifiant par un passif qui nous est révélé progressivement au fil de twists narratifs particulièrement bien amenés. En cela, la série joue continuellement de la perception de la réalité biaisée du personnage d’Elliot, de telle sorte qu’il devient rapidement impossible pour le spectateur de ne pas douter de la réalité et des événements vécus par le personnage. Après tout, la série nous raconte rien de moins que l’histoire d’un jeune homme qui réussit à démolir quasiment à lui-seul le système économique mondial.

De la réalisation de ce fantasme de chaos social initié par le hacking de fin de première saison, la série s’achemine ensuite lentement vers une apocalypse économique et politique tout aussi ample qu’elle en devient également personnelle pour Elliot. Fermé au monde qui l’entoure, cloîtré dans une réalité qu’il ne parvient pas à définir exactement, Elliot s’offre un allié qui prend en toute logique les traits de l’individu censé avoir été le plus solide et rassurant dans sa vie. Une figure paternelle ambivalente qui se transforme un temps en antagoniste comme le fut Tyler Durden dans Fight Club. Mais là aussi, la confrontation entre les deux personnages se révèle biaisée, le duel avec Mr Robot, au centre des saisons 2 et 3 ne faisant en fait que dissimuler le rôle de protecteur, de soupape psychologique et émotionnelle, qu’est censé être ce dernier pour Elliot. Mr Robot encaisse et endosse ainsi volontiers le rôle du méchant pour au final suivre un plan d’ensemble que certains spectateurs jugeront tiré par les cheveux mais qui obéit pourtant parfaitement à la symbolique psychanalytique voulue par Sam Esmail. En tant que seconde topique d’Elliot, Mr Robot doit abattre les représentants ultimes du mal dans une société inadaptée à la fragilité psychologique du jeune homme. Il est une extrapolation délirante et totalement excessive (et donc improbable) du surmoi freudien et de son rôle. E Corp (devenant Evil Corp dans la bouche d’Elliot) symbolise donc un cheval de bataille qui permet non seulement à Mr Robot de protéger Elliot en jouant sur l’offensive contre le mal originel (après tout, E Corp est responsable de la mort du père d’Elliot) mais aussi à détourner son attention de ce qui se trame réellement dans son psychisme en refoulant tout le passif traumatique du jeune homme. Elliot est donc au début de la série un individu « rebooté », vierge de tout trauma, mais dont l’inconscient va faire progressivement ressurgir des vérités que Mr Robot, en véritable protecteur, voudrait lui cacher. En cela, la saison 4 demeure un remarquable travail d’analyse psychologique et de symbolisation, les événements extérieurs liés au duel que se livrent Elliot et Whiterose se doublant de plusieurs révélations psychologiques et débouchent au final sur une conclusion propre à nous faire apprécier un second visionnage de la série.

Car Mr Robot est de ces oeuvres qui ne se laissent pas appréhender facilement et qu’il est intéressant de revisionner dès lors que l’on en connait les nombreuses ramifications. Il est alors impressionnant de mesurer tout le travail de Sam Esmail et de ses collaborateurs, leur attention aux détails tant au niveau narratif que purement formel. De même que la saison 2 se redécouvre à l’aune de son décorum fantasmé de foyer maternel/prison, il est surtout intéressant de revoir la première saison quand on connait la révélation sur l’identité de Mr Robot. Les scènes de réunion au sein du QG de FSociety prennent alors une tout autre dimension quand on observe la position de Christian Slater dans le cadre par rapport à Rami Malek et aux autres acteurs. Ainsi, Mr Robot ne s’adresse tout d’abord qu’à Elliot, et lorsqu’il prend la parole pour parler aux autres, ils se place soit à ses côtés soit devant lui. Conscient qu’il s’essaie à un exercice difficile d’équilibriste et que le spectateur peut à tout moment découvrir le pot aux roses, Sam Esmail fait ensuite plus tard interagir Mr Robot seul face à d’autres personnages, lors de sa conversation avec Tyrell dans la voiture ou encore celle avec Romero dans la serre, comme une manière de désamorcer la suspicion du spectateur sur la réalité du personnage incarné par Christian Slater. Loin d’être une facilité pour l’auteur, le fait de nous montrer Mr Robot comme un personnage à part, avec sa casquette éternellement vissée sur la tête, est une façon pour Esmail de jouer directement avec les repères du spectateur tout en s’assurant que cette seconde personnalité d’Elliot reste visuellement une entité à part, indépendante de la présence « visible » du jeune homme. Tout à tour allié, adversaire et référent moral d’Elliot, Mr Robot est un personnage fascinant en cela qu’on oublie bien souvent que sa présence dans une scène traduit en fait la psyché fragmentée et la solitude du protagoniste.

La solitude est d’ailleurs un des thèmes majeurs de la série, non seulement parce qu’elle définit son personnage principal (que l’on voit souvent pleurer prostré dans son appartement), mais aussi parce qu’elle se retrouve dans bon nombre de ses autres personnages. Ainsi, la psychiatre Krista nous est dépeinte comme une femme souffrant de son célibat et éprouvant des difficultés à concilier sa vie professionnelle et personnelle, tout comme l’agent Dom DiFalco. Angela subit tellement la mort injuste de sa mère qu’elle en devient un personnage glacial, s’enfonçant lentement dans l’isolement. Même Darlène, pourtant dépeinte pendant toute la série comme une personnalité forte, révèle en fin de série son angoisse à l’idée d’être seule et livrée à elle-même quand DiFalco refuse de fuir avec elle. Les méchants de la série subissent eux aussi leur propre solitude, et ce de manière plus ou moins évidente. Tyrell bien sûr, est un personnage instable et en perpétuelle quête de reconnaissance (de son patron, de sa femme, d’Elliot, d’Irving). Il en perdra finalement femme et enfant avant de terminer sa trajectoire seul, une nuit de Noël, trouvant sa propre « révélation » dans l’obscurité d’un bois perdu. Le personnage d’Irving, lui, nous est décrit comme un individu factice, profondément solitaire et menant une double vie sans la moindre attache émotionnelle. Le directeur de prison Ray Heyworth, tout d’abord affable avant de se révéler détestable, se révèle incapable de faire le deuil impossible de son épouse et croit trouver en Elliot le seul capable de pouvoir l’arrêter. Quant à Fernando Vera, sa folie meurtrière n’a d’égale que la blessure narcissique qu’il trimballe depuis l’enfance et qu’il croit retrouver en Elliot. Ce dernier antagoniste a d’ailleurs pour point commun avec Tyrell d’être littéralement amoureux d’Elliot.

Plus intéressants encore sont les deux grands « bad guys » de la série. Se définissant lui-même comme un individu uniquement motivé par la quête de pouvoir (voir son formidable monologue dans la saison 2), Price incarne à lui-seul la fameuse expression « la solitude du pouvoir« . Tout d’abord secondaire dans la saison 1, le personnage prendra rapidement une importance considérable dans l’intrigue après le licenciement de Wellick et dès sa rencontre fortuite avec Angela. L’autre grand méchant est bien entendu Whiterose. Homme de pouvoir, aussi ambigu que schizophrène et évoluant constamment dans l’ombre, le ministre Zhang ne fait en fait qu’une seule et même personne avec la hackeuse internationale Whiterose. Présenté comme un véritable maître du temps, Zhang/Whiterose déclare souvent que « son temps est précieux » précisément parce qu’il le partage en deux personnalités distinctes et aux existences l’une et l’autre chronophages. Une des scènes les plus éloquentes concernant son personnage est d’ailleurs celle où Zhang profite d’une discussion avec l’agent DiPierro pour l’inviter à contempler sa garde-robe (qu’il dit être à sa soeur), brûlant alors d’envie de partager son secret avec elle. Souffrant d’une identité sexuelle qu’il ne peut révéler au grand jour, surtout dans une société chinoise aussi dangereusement contrôlée, Zhang est un personnage dont l’ambiguïté permanente, la profonde solitude et la schizophrénie le rapprochent d’Elliot. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Whiterose « épargne » plusieurs fois le jeune homme. Les deux personnages sont liés dans une même souffrance identitaire et un même génie.

Il ne s’agit ici que d’un maigre éventail des aspects les plus fascinants de la série.

Par son remarquable travail d’écriture, de réalisation et d’interprétation, Mr Robot accroche le spectateur jusqu’à sa conclusion sur les sonorités grandioses d’Outro, tout aussi déstabilisante que puissamment émouvante.

Une oeuvre confinant à la perfection et qui, tout comme Breaking Bad et Les Soprano avant elle, mérite clairement sa place au panthéon des meilleures séries. Elle est de ces rares fictions télévisuelles que l’on peut aisément qualifier de chef-d’oeuvre.

Buddy_Noone
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le 6 mai 2023

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Buddy_Noone

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