Mushishi par cityhunternicky
Pour mon premier article, je voulais vous parler d’un animé japonais que j’ai découvert récemment, et qui m’a énormément marqué au point de le dévorer en une semaine !
Mushi-shi est l’adaptation animée du manga (du même nom) de Yuki Urushibara. Il nous parle d’un mushishi, Ginko, qui exerce son métier dans un Japon campagnard et moyenâgeux. Un mushishi est une sorte de shaman qui détecte les mushi, petits organismes invisibles par le commun des mortels mais qui interagissent physiquement avec eux (maladies, tremblements de terre…).
Mushi-shi est un animé japonais à part. Si son nombre d’épisodes est assez classique dans les animés, ils sont tous indépendants et peuvent se regarder dans l’ordre que vous souhaiterez. Notez tout de même que le premier et le dernier épisode devraient être vus à leur place respective pour l’introduction et la conclusion de l’histoire, mais là encore c’est juste une suggestion. Mushi-shi n’a pas une histoire qui évolue. Vous apprendrez très peu sur son personnage principal, Ginko, qui sera quasiment le seul élément récurrent dans tous les épisodes.
Mais alors quel peut être l’intérêt de voir une série qui “n’évolue pas” ? D’abord la non-évolution des personnages ne signifie pas que la série soit répétitive. A chaque épisode son mushi, son histoire, son développement et sa propre conclusion. En 25 minutes, Yuki Urushibara arrive à créer un univers incroyable qui vous hypnotise par sa découverte constante d’un monde aux règles simples et établies. Le Japon n’impose qu’assez peu sa patte, si ce n’est au niveau de l’architecture rurale et des célébrations présentées.
Et puis Mushi-shi c’est aussi une claque visuelle. Voir la série en Haute Définition est plus que recommandé car le détail du dessin est poussé à son paroxysme dans cet univers montagnard et forestier. Les animaux, les feuilles, l’herbe, tant de petits éléments que vous prendrez le temps d’admirer et d’observer pour voir le magnifique travail d’attention porté aux décors et environnements magnifiques qui vous seront présentés. Le vert restera cependant la couleur dominante mais celle-ci saura utiliser toutes ses teintes pour mieux se fondre dans la masse.
Mushi-shi souffrirait donc presque de deux défauts : une histoire qui se limite essentiellement à chaque épisode et un récit contemplatif. Si la découverte permanente des mushi efface le premier point, ce sont les décors et les quelques scènes d’action qui permettent de ne pas souffrir du second. Moi-même qui suis allergique à cette façon de filmer, je ne l’ai pas ressenti et c’est ce qui fait aussi la force de cet animé : Savoir vous laisser le temps d’admirer les détails du monde présenté tout en créant une atmosphère et un émerveillement propices à suivre une histoire courte et nouvelle.
En conclusion, Mushi-shi n’est pas violent et saura vous happer dans son monde et sa beauté.