Plata o plomo
Le pilote était très fort. Il y avait du Scorsese là-dessous, tant dans les procédés de narration que dans les sujets énoncés. On était alors pris d'un dilemme : la saison pourrait-elle continuer...
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le 21 sept. 2015
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A l'évidence Narcos est une série buzz qu'il ne faut pas rater, pondu par Netflix qui a frappé très fort pour le coup, impossible de passer à coté donc. Puis le sujet était intéressant, nous conter la vie de cet homme qui s'est vraisemblablement prit pour un roi durant un temps, non c'était sur que ça aller être intéressant. Après ce que je ne comprends pas c'est qu'on s'attarde sur toute cette partie truand de sa vie, que je ne connaissais pas d'ailleurs, j'ai déjà plus suivi sa vie de réalisateur, en effet même si ses films ne sont pas tous très bons il a une carrière intéressante, donc pourquoi ne pas en parler ici une seule fois ? Car je suis désolé mais Pedro Almodovar est bien plus connu pour...... attends, y'a pas une couille là ?
Alors que j'ai laissé tomber l'idée de faire des critiques sur des séries toujours en cours, à fin d'éviter les banalités du genre "c'est très bien fait, c'est super, ça donne envie de voir les autres saisons...", je me suis dit que pour le coup il était difficile de passer à coté. En effet Narcos peut durer bien des années puisque sans être une anthologie à la True Detective par exemple, elle nous fait suivre et nous fera suivre différents narcotrafiquants, pas seulement Pablo Escobar comme j'avais pu l'imaginer au départ. Le règne du moustachu prend donc fin avec la saison 2, ne criez pas au spoile on en cause partout.
Si ce gros dossier de Netflix n'est pas pour autant une de mes séries préférés, cela ne change rien à sa qualité qui est plus que très bonne. C'est en plus d'être instructif, surtout pour ceux qui comme moi ne connaissait le Pablo que de nom ou de visage, voire de réputation, prenant et très efficace.
En deux saisons seulement José Padilha, Doug Miro et Carlo Bernard arrivent à nous plonger complètement dans cet univers et à nous faire suivre le règne d'un des hommes les plus riche du monde, l'un des plus recherchés, l'un des plus puissants, l'un des plus fous, celui qui est à l'origine du trafic de cocaïne en gros, Pablo Escobar.
La série est habilement coupée en deux, puisque d'un coté nous suivons Pablo dans ses meilleurs et pires moments, puis de l'autre les flics qui l'ont traqué de nombreuses années. C'était une des meilleures choses à faire en terme de mise en scène, car d'un coté on aurait frisé l'overdose à ne suivre qu'Escobar et d'un autre ça ne m'aurais pas intéressé de ne voir que les flics. Un duel sur plus d'une décennie qui se réglera sur un toit, le bide à l'air et la barbe grisonnante.
Si on pouvait reprocher que le règne du monsieur est rapidement montré, 20 épisodes seulement pour tout ce qui a à dire, c'est plutôt peu, on ne pourra pas contredire le fait que la série ne perd pas son temps et va droit au but sans ennuyer. C'est pour cela que le terme "efficace" a sa place ici, de plus la réalisation ne l'est pas moins, entre plans inspirés sur la ville ou dans les ruelles, tout comme ceux sur le visage de Pablo dans les moments de tension, on est là quoi, on est présent. Pour rester sur un de ces plans sur lui, je ne pourrais pas oublier, c'est comme avec certaines scènes de Breaking Bad, ces moments de pétage de câble qui foutent les poils, je ne pourrais jamais oublier la scène de la saison 2 où Escobar téléphone aux allemands pour les menacer, les traitant de nazi et autres. Ce genre de scène d'une puissance incroyable sont pour moi une jouissance, ça fait parti des moments que je préfère dans une oeuvre, c'est pourtant rare que j'en vois, mais là c'est sans doute une voire ma scène préféré de Narcos.
Mais bien sur, pour pouvoir ressentir ce genre de chose, il ne faut pas seulement un bon cadre, une bonne lumière, il faut un casting qui en donne, et là mais comment ne pas parler de Wagner Moura. Si la ressemblance avec le véritable Escobar n'est pas évidente la prestation elle l'est, et pas qu'un foutu peu. Entre la démarche, le visage pesé et la voix, à voir en version originale bien sur, bluffant de chez bluffant. C'est en regardant certaines interview des fois qu'on se rend compte de ce qu'est un vrai acteur, car au naturel Moura parait très sympathique et même cool, ce qui n'est pas le cas une fois qu'il se glisse sous le pull de Pablo, et pourtant on arrive à ressentir une empathie pour le personnage.
Boyd Holbrook qui nard la traque du trafiquant lors des deux premières saisons incarne l'agent américain Steve Murphy, accompagné de Javier Pena joué par Pedro Pascal, ils forment un duo qui se retrouve en tête d'affiche aux coté ou plutôt face à Moura, leur prestation sont toute aussi excellente. Je ne vais pas citer tout le monde mais je souligne qu'il règne une très grande justesse sur tout le casting, aucun faux pas, surement dû à une écriture et une direction d'acteurs soignée.
En bref, ces deux saisons qui formeront pour moi une sorte de mini série sont totalement prenantes, instructives, amusantes même, pleine de tension, d'action, de poudre à canon mais pas que... Cette série moura marqué principalement et je l'avoue pour la prestation de Wagner M'aura.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Moi aussi j'aimerai être détendu du coussin comme la gonz de la photo mais j'peux pas, car comme si j'avais pas déjà assez de films à voir, y'a aussi les foutues PUTAIN DE SÉRIES !, Séries vues en 2015, Les meilleures séries de 2015, Y'a pas que les films dans la vie, y'a aussi les séries ! - édition 2016 - et Les meilleures séries originales Netflix
Créée
le 13 sept. 2016
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