In Colombia, Pablo Escobar made the whole court disappear.

Saison 3

Après avoir stoppé le célèbre Pablo Escobar, est-ce que Narcos avait le potentiel pour poursuivre sur sa lancée et donner une vision globale de l’histoire du trafic de drogue. La réponse est oui. Même si cette saison sera un peu plus faible que les précédentes, elle restera globalement du même niveau que la précédente. D’autant plus que cette fois-ci, on suit désormais quatre narcotrafiquants, déjà introduits précédemment, et que chacun d’eux a au final une personnalité qui lui est propre. L’ensemble restera cependant haletant, d’autant plus quand on ne connait pas du tout cet aspect de l’histoire. Je pense notamment à l’intrigue autour de Salcedo qui, bien que très rapidement prévisible, sera passionnante à suivre avec ce personnage un peu entre deux eaux, pas mauvais mais pas non plus complètement bon. Sa dynamique avec David notamment aura de quoi créer une ambiance anxiogène à chaque épisode.

Il y a bien sûr également l’enquête de la DEA, chapeautée cette fois-ci uniquement par Javier Peña, et encore une fois on verra les dessous politiques de toutes cette entreprise. On réalise que la guerre contre la drogue est quelque chose de plus vaste que ce qu’on pourrait croire, et que certaines victoires ont des allures de défaites. Les arrivées de Feistl et Van Ness apporte également un peu de sang neuf, d’autant plus quand on apprendra à connaître les personnages. On pourra regretter cette saison la faiblesse de certaines personnages secondaires, notamment féminins, comme María Salazar dont le personnage s’avère extrêmement pauvre d’intérêt, et dont le développement et les décisions rendront difficilement attachante.

Au niveau du casting, il n’y a pas grand-chose à redire. Si on ne retrouve pas bien sûr le charisme d’Escobar, les quatre dirigeant du Cartel de Cali fonctionnent très bien dans leurs rôles respectifs. Pedro Pascal sera une nouvelle fois éblouissant, notamment dans le sens où son personnage prend non seulement de l’expérience mais également une tournure intéressante, que ce soit dans ses convictions tout comme dans son appréciation de ce qui arrive, comme s’il finissait blasé. La conclusion sera d’ailleurs superbe. Techniquement, on reste toujours au même niveau que précédemment, avec une mise en scène extrêmement soignée et palpitante, jouant parfaitement sur les différents enjeux de l’intrigue.

Une troisième saison qui démontre que la série peut s’en sortir sans son personnage phare, confirmant ainsi la viabilité du concept de base des créateurs. Hâte de voir la suite !