Docufiction dans laquelle Nathan Fielder joue les business angels pour de véritables entrepreneurs qui cherchent à faire fleurir leur business.
Aidé par sa tête d'élève modèle d'école de commerce (dont il a d'ailleurs un diplôme dans la vraie vie) et une équipe de caméra/production qui impressionne surement ses "victimes", Nathan Fielder leur propose les campagnes de pub ou les business plans les plus insensés et suréalistes possibles.
Le plus incroyable est que les entrepreneurs acceptent ses propositions folles : qu'il s'agisse de fabriquer une glace parfum caca pour un glacier, former des conducteurs incompétents pour Uber afin d'avantager un conducteur de taxi, rebooster une salle de gym en proposant à ses membres de participer à des déménagements... les propositions et situations deviennent de plus en plus folles et ambitieuses. À tel point que nombre d'entre elles ont fini par être relayé par l'actualité, sont devenus des hoax fameux et cultes au fil des années.
Si la créativité, l'audace, le sens du malaise démontrés par Nathan Fielder sont fascinants, on ne peut que se questionner sur l'éthique de sa démarche qui met au final au centre de ses actions des innocents avec des intentions véritables et parfois des histoires de vie compliquées, et qui deviennent les dindons de la farce au nom de Comedy Central (réserve néanmoins légère quand on constate le degré de facticité des épisodes très scriptés. On est plutôt face à un modèle de TV réalité dont les participants savent dans quoi ils s'embarquent).
Le final d'1h30 reste une proposition rare à la télévision. Il démontre la liberté que Fielder prend avec son émission, et l'audace de se lancer dans une aventure incertaine qui prend comme terreau de créativité la sérendipité de ses rencontres (chose que l'on retrouve chez son comparse John Wilson). Cela crée au final de l'image et du récit ouvert vers le monde exterieur, toujours plus créatif et fou qu'une énième série fictionnelle.