NCIS : Los Angeles par Notry
Une série policière c'est bien, vingt séries policières c'est moins bien...
Aux états-unis, on sent que la criminalité semble les préoccuper grandement, alors ils font des séries policières à n'en plus finir. Sauf qu'au bout d'un moment, dans une seule série, après 30 épisodes on se dit qu'on à absolument tout vu sur les séries policières, alors si une deuxième série se lance, croyez-moi, la recherche de cheveu dans un champ de blé n'aura plus de secret pour vous.
Donc, quand il y a eu les Expert, New York Police Judiciaire, FBI portés disparus et autres Cold Case et j'en passe, il fallait innover. C'est de là que naît NCIS: Enquêtes Spéciales, le successeur de JAG. Cette dernière n'avait pas eu un succès fou mais la particularité de celle-ci est qu'elle s'occupait des affaires de la marine. On sort donc des cadres connus et répétés. Après, en manque d'ingéniosité, est venue l'exportation du département dans une autre ville américaine à haut taux de criminalité. Naquirent de ce manque d'originalité Les Experts à Manhattan et les Experts à Miami. Et NCIS: Enquêtes Spéciales offrant pas mal de bénéfices aux ayants-droit américains possédant cette série, la production d'un dérivé a été décidé laissant place à ce majestueux NCIS: Los Angeles, toujours donc dans la continuité des boîtes à idées vides.
Seulement, un problème majeur se pose, effectivement Les Experts semble bien marcher et effectivement celui-ci semble se dérouler à Los Angeles, mais tout ce qui marche ne se passe pas à Los Angeles et tout ce qui se passe à Los Angeles ne fait pas forcément beaucoup d'audience (faut tout leur expliquer à eux...). Et autant un NCIS à Washington n'est pas choquant, autant NCIS à Los Angeles, ça commence doucement à devenir n'importe quoi.
D'autres part, certaines séries tirent une part de leur originalité dans l'humour comme Bones ou Castle (deux séries que j'affectionne plus), notons que Castle propose une nouvelle "dimension" aux enquête policière bien que le personnage de l'écrivain est nettement sous-exploiter à mon goût. Le problème que l'on peut noter est que l'humour est très subjectif, et même si ces aspects plaisants sont plus mis en avant par rapport aux autres séries plus sérieuses, ceci ne garantit pas leur réussite.
Ici donc, ils ont tenté de faire quelque chose de bien étrange, en essayant de conserver l'humour présent dans NCIS en mettant des personnages plus charismatiques, plus américains donc on retrouve un Chris O'Donnell un peu BG avec un vrai physique à être pris dans un film de Michael Bay et, ils n'ont pas pu s'en empêcher, un rappeur typique des US avec une bonne tête de rappeur.
Le problème, c'est que NCIS: Enquêtes Spéciales est déjà grandement basée sur l'humour avec des personnages jouant à une place précise qui n'évoluera pas puisque l'humour est majoritairement basé dessus. Comme les acteurs jouent très bien et que leurs rôles sont prédéfinis tout le long de la série, les mises en scènes humoristiques ont tendance à marcher tout le temps pourvu que le spectateur y adhère. Malheureusement, dans NCIS Los Angeles, cet humour mal copié ne donne pas le même sentiment, il n'est pas à sa place, les personnages n'ont pas été bien pourvu de cette catégorie d'humour ce qui fait que la plupart des scènes ironique tombent à plat.
De surcroît, on atteint encore les éternels outils super high-tech complètement improbables, alors que certaines séries s'étaient légèrement calmées avec ça, le sentiment de ridicule pèse comme une épée de Damoclès au dessus de cette série et ça se sent, même le scénario de chaque épisode semble lourd, souvent des idées copiées/collées et inséré à la volette dans les scripts, forcément après c'est un peu mal foutu.
En dehors de cela, ça reste une Nième série policière, on ne peut pas vraiment étayer si ce n'est qu'on retrouve le même plan de déroulement de l'histoire, le même genre d'enquêtes etc... Et les acteurs encore plus américanisés sont encore moins charismatique. La principale différence est bel et bien le rire que la série peut engendrer chez le spectateur, d'une certaine manière celle-ci réussie mais à son insu.