Pas d’effets de manches dans cette magistrale série judiciaire bien plus que policière, mais à chaque épisode un débat nourri sur le rôle et le fonctionnement de la justice dans la démocratie américaine. Une conception assez éloignée du théâtre d’émotions que semble jouer la justice en France. Ainsi le procès n’est pas là pour apaiser la douleur des victimes ni autoriser le deuil des proches... il est là pour dire le droit. Et si on peut l’éviter par un arrangement consenti entre les parties, dans le bureau du Procureur, c’est autant de douleur mais aussi d’argent - oui d’argent public - épargné.
Une série dans laquelle l’action n’est que prétexte et qui laisse toute sa place à la discussion, au débat, à la controverse, à l’argumentation, et c’est palpitant. Une série particulièrement recommandée aux étudiants anglicistes, ou encore à ceux qui préparent le concours d’éloquence.
Un dernier mot pour saluer la sobre humanité de Sam Waterston, que l’on voit vieillir au fil des saisons.