Nick Cutter et les Portes du temps, c’est un peu comme si un paléontologue s’était dit un jour : "Et si au lieu de creuser des fossiles, on allait affronter des créatures préhistoriques en vrai ?". Puis, il a ajouté des portails temporels, des dinosaures, des monstres venus du futur, et une équipe de scientifiques qui semblent aussi aptes à sauver le monde qu’à se perdre dans des quiproquos. Bref, bienvenue dans une série où les lois de l’espace-temps sont à peu près aussi stables que la coiffure de Nick Cutter après une course-poursuite avec un T-Rex.
L’histoire démarre fort : des anomalies temporelles (qui ressemblent un peu à des failles brillantes façon sci-fi) commencent à apparaître un peu partout en Angleterre, laissant passer des créatures issues de différentes époques. Nick Cutter, paléontologue de son état et héros un peu bourru mais attachant, se retrouve à la tête d’une équipe improbable pour enquêter sur ces failles et empêcher la ville de devenir une ménagerie préhistorique. Entre mammouths, raptors, et monstres de l’avenir, autant dire qu’ils ne chôment pas.
Le concept de la série est un véritable rêve éveillé pour tout amateur de science-fiction, de dinosaures et de voyages temporels. Chaque épisode est l’occasion de découvrir une nouvelle créature ou une nouvelle menace venue du passé ou du futur. Et là où Nick Cutter et les Portes du temps brille, c’est dans sa capacité à mélanger ces éléments avec des intrigues parfois très terre-à-terre (sauver des citoyens imprudents, gérer des agents du gouvernement incompétents), tout en restant divertissante.
Visuellement, la série oscille entre des effets spéciaux parfois impressionnants pour une série télévisée de l’époque (oui, les dinos ont du mordant) et des moments où tu te dis "Hmm, ce monstre ressemble quand même vachement à une marionnette en CGI mal polie". Mais c’est ça qui fait partie du charme : on n’est pas là pour du réalisme pur et dur, on est là pour le fun. Et voir un T-Rex se balader dans une rue de Londres ou une créature venue du futur débarquer dans un centre commercial, ça a toujours son petit effet.
Côté personnages, Nick Cutter est l’archétype du héros scientifique avec un cœur d’or et un cerveau en ébullition constante. Le gars est capable de théoriser sur les anomalies temporelles tout en courant pour échapper à des raptors affamés, ce qui en fait un mélange plutôt sympa entre Indiana Jones et un prof de sciences. Son équipe, composée de Claudia Brown (l’intérêt amoureux et la touche gouvernementale sérieuse), Connor Temple (le geek adorablement maladroit) et Abby Maitland (la spécialiste des animaux avec un penchant pour sauver toutes les créatures), forme un groupe hétéroclite où l’humour et la tension sont omniprésents.
Là où la série se démarque, c’est dans son côté imprévisible. Oui, on sait qu’il y aura des monstres à combattre, mais le ton peut passer du léger au drame en un clin d’œil. Des personnages disparaissent, des retournements de situation viennent secouer l’intrigue, et tout ça donne l’impression que personne n’est vraiment à l’abri dans cette course contre le temps (littéralement). Tu t’attaches à eux, même si parfois, tu te demandes comment ils ont fait pour survivre aussi longtemps face à des créatures capables de les dévorer en une bouchée.
Cependant, Nick Cutter et les Portes du temps a ses petits défauts. L’intrigue générale peut sembler un peu répétitive au bout d’un moment : une anomalie apparaît, une créature en sort, panique générale, l’équipe sauve la situation à la dernière minute. Ce schéma fonctionne bien, mais il manque parfois de surprises. De plus, certains arcs narratifs concernant la mystérieuse disparition de l’ex-femme de Nick (qui, évidemment, est liée aux anomalies) peuvent traîner un peu en longueur, avec des révélations qui arrivent au compte-gouttes.
Malgré cela, la série sait comment garder ton intérêt. Les créatures ne sont pas seulement là pour faire peur ou être éliminées, elles sont parfois les clés d’intrigues plus vastes. Et les failles temporelles ne sont pas que des portails dangereux, elles posent aussi de vraies questions sur l’avenir, le passé et les répercussions de ces voyages dans le temps. Bon, ne t’attends pas à des réflexions aussi poussées que dans Doctor Who, mais Nick Cutter sait comment jouer avec les paradoxes temporels pour te garder sur le fil.
En résumé, Nick Cutter et les Portes du temps est une série qui mélange aventure, créatures préhistoriques, et intrigues temporelles avec un certain charme décalé. C’est un peu comme si tu prenais Jurassic Park et que tu y ajoutais des voyages dans le temps et une bonne dose de séries B avec des monstres en CGI. C’est fun, c’est rythmé, et même si tout n’est pas toujours parfaitement crédible, tu te laisses emporter par cette équipe improbable qui tente de sauver le monde un dinosaure à la fois. Si tu aimes les séries qui ne se prennent pas trop au sérieux tout en offrant une bonne dose d’action et de science-fiction, alors Nick Cutter saura te captiver. Et puis, qui ne voudrait pas voir un mammouth se promener dans une ville moderne ?