Certaines séries sont comme les bons vins. Elles sont très bonnes de base, mais se bonifient avec le temps.
C'est le cas de Nip/Tuck, qui, presque 15ans après, m'a fait comme un électrochoc.
Je n'avais pas encore eu l'occasion de regarder cette série dans son intégralité, et comme tout le monde de la génération Y, j'ai fantasmé sur Kimber Henry et Christian Troy en regardant M6 durant quelques épisodes.
Je vous rassure, le fantasme est toujours d'actualité, tous comme les thèmes abordés dans la série: argent, luxure, hypocrisie, traumatismes, apparence.
Et c'est en ça que Nip/Tuck est un chef d'oeuvre. Les épisodes ont creusé au fur et à mesure une sorte de psychanalyse freudienne des personnages, abordant les thèmes les plus noirs qu'ils soient, laissant voir la part d'ombre de l'âme humaine.
Les personnages secondaires sont tous, sans exceptions, extrêmement travaillés et révèlent les travers de la société.
Sida, viol, relations malsaines, addictions, transition de genre. Des sujets toujours tabous en 2017, dont on parle peu des conséquences psychologiques. Et Nip/Tuck l'a fait, de manière crue et avec beaucoup de justesse, et c'est une réussite totale.