J'ai eu la bonne idée d'enchaîner Date A Live et Nisekoi. Pourquoi? Parce que les deux sont assez identiques, à savoir des animes avec un harem, drôles, avec de la romance et un côté shônen. Et les deux sont des animes très populaires.
Mais je dois dire que là où Date A Live est assez cliché, Nisekoi se détache un peu sur pas mal d'aspect (même s'il pêche par un scénario assez faiblard).
Je crois que je commence à apprécier de plus en plus les animes qui sortent du studio Shaft. Sur ce point Nisekoi rejoint totalement 3-gatsu no lion, et lui emprunte (ou plutôt l'inverse) des effets de lumières, de mise en valeur et de brillance des personnages (qui sont vraiment traités de manière à ne jamais en faire trop). C'est une des pattes du studio Shaft, quand on voit leur application pour monter la beauté de Chitoge, de Kosaki c'est assez troublant au départ. Mais si on accepte le principe ça a un côté artistique plutôt sympa. J'avoue que ça m'a pas mal perturbé mais c'est exactement ce qu'on ressent sur certaines pages de manga. Bien joué.
Et cette OST... Nisekoi ne se moque vraiment pas de nous. A croire que la production a voulu que la musique soit omniprésente, on se croirait presque dans un visual novel avec les thèmes récurrents des héroïnes, la douceur de la musique contrastant les openings et ending dont certains se payent même la belle et talentueuse LISA qui est pour moi une des références en Jpop/Jrock (et pas que pour moi). Je crois même que, même si j'écris ça un peu à chaud, Nisekoi va rejoindre ma playlist car j'ai bien aimé l'effort sur ce point.
Et c'est là que les choses fachent. Sur ces deux premières saisons, l'anime traite d'une histoire qui aurait pu être très belle. En fait elle l'est, mais complexifiée, torturée et étendue à outrance. Nisekoi est la pâte à pizza de l'animation japonaise. On l'étale au maximum (il va y avoir une troisième saison j'ai bien l'impression), on écrase ce qui pourrait dépasser (car il faut avouer que certains moments sont assez émouvants) et puis finalement on refait une boule et on recommence la même recette. Cet animé est terriblement frustrant. Mais c'est peut être un coup de poker gagnant au final, et j'ai plutôt pour idée de lui laisser le bénéfice du doute. J'ai presque envie de critiquer l'écriture du personnage principal en fait, car Raku est clairement un gentil loser intergalactique. Il a un choix entre plusieurs filles dont Chitoge, une fille un peu sauvage mais attachante, Kosaki, la nunuche presque parfaite et d'autres qui relèvent plus de la psychopathie. Mais non, il entrave nada à nada. On était aussi cons au lycée, nous? Certainement.
Et c'est pourquoi Nisekoi marche bien sur moi, je sais que ce scénario est nul et qu'il me mène en bateau, mais force est de constater que ce ptit shonen vous oblige à prendre partie pour une des filles. Mais là où sur Date A Live on est dans la violence et des trucs un peu hardcore, Nisekoi reste plus sobre et acceptable pour un grand public. En somme, Nisekoi est assez léger à regarder, et c'est plaisant. Même si je vais suivre les deux licences dont je parlais ici, Nisekoi m'a touché par l'intelligence des rôles, même s'ils sont un peu clichés, je ne me suis pas ennuyé même s'il ne se passait rien. Peu d'animes ont ce pouvoir, même si la première saison était légèrement au dessus. Vivement la suite!