N°6, ou les chroniques d'un naufrage.
Tout cela commençait pourtant bien. Déjà parce qu'il s'agit d'un anime de la case Noitamina – ce qui, jusqu'à il y a peu, était plutôt synonyme de qualité – et surtout car cet anime nous plonge dès ses premiers instants dans une utopie futuriste qui ne peut que susciter l'intérêt de tout bon amateur de SF, même si elle manque un peu d'originalité. Seule légère ombre au tableau : un style graphique qui tend du côté du Boys Love, avec tout ce que cela peut supposer concernant le couple vedette.
Ensuite, cette série va progressivement sombrer sous les yeux du spectateur incrédule.
N°6 est l'adaptation d'une série de romans, ce qui suppose une certaine charge scénaristique. Problème : cet anime ne propose qu'un format très court, ce qui pose rapidement la question des limites de l'adaptation. L'histoire développe de nombreux thèmes, qui d'un côté semblent intéressants, mais de l'autre s'avèrent trop riches et nombreux pour être correctement traités sur seulement 11 épisodes. Alors quand cet anime commence à proposer des épisodes qui ne font strictement pas avancer l'intrigue, c'est la consternation. Une impression totalement justifiée. Ainsi, plus les épisodes défilent, moins la série présente d'intérêt, et plus elle semble s'acheminer vers une catastrophe. Celle-ci prendra la forme d'un final ridicule, un Deus ex Machina destiné à régler absolument tous les problèmes d'un coup de baguette magique, prouvant au passage que ce scénario n'avait rien à offrir.
En réalité, N°6 n'avait rien d'un anime de SF. Le scénario n'était qu'un prétexte pour nouer une relation homo-sexuelle platonique entre les deux androgynes qui servent de personnages principaux. A titre personnel, je ne voulais pas y croire, je pensais que nous allions avoir affaire à un vrai bon anime de SF signé Bones, alors qu'il ne s'agit que d'un titre plat et sans intérêt hormis celui de voir deux emos se tripoter.
Décidément, Noitamina a perdu de sa superbe...