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Normal People commence en nous présentant Marianne, une lycéenne solitaire, riche, arrogante et moody, qui peut se permettre de répondre car elle est intelligente, mais malaimée. Elle est attirée par un autre élève, Connell, sociable, populaire. Ces deux êtres, de mondes différents, vont se rapprocher lorsque la mère de Connell est employée par la famille de Marianne. S’en suit une relation de chassé-croisés « amoureux » sur 4 ans.

C’est bien joué, je pense que l’avenir s’annonce prometteur pour les 2 acteurs principaux. Il faut une grande maturité pour jouer de tels personnages.
C’est bien filmé, bien que je regrette que la côte Irlandaise ne soit pas plus mise en avant, tout comme la Suède.
En revanche j’ai eu du mal à accrocher à l’histoire, les comportements des personnages. (Je n’ai pas lu le livre.) Initialement je pensais que cette série serait dans la veine de One Day, mais c’est bien plus fucked up que çà.
J’étais partagée entre lâcher l’affaire, avant la moitié de la série, et m’accrocher pour voir la fin. J’ai trouvé la 2nde partie meilleure, mais pour autant j’avais vraiment envie que tous suivent une thérapie. Ils en ont besoin !

Marianne et son mal de vivre, son manque d’amour, son manque de respect pour elle même. Etre dans des relations twistées, parce qu’elle le veut bien, alors qu’on nous rabâche qu’elle est brillante, et qu’au lycée elle ne se laissait pas faire, mais là… plus personne. J’avais parfois envie de la secouer !

Connell paraît normal au tout début, mais m’a vite effarée par son attitude passive. On croirait un robot, à fuir le moindre sentiment humain. Notamment quand il dit n’avoir pas songé à inviter Marianne au Prom. Donc je résume Marianne est assez bien pour que tu couches avec elle, mais pas assez pour t’afficher avec !! Il est en mode On/ Off niveau empathie.

Alors qu’ils ne cessent de nous rabâcher qu’ils sont plus intelligents que la moyenne, qu’ils vont allez à Trinity, etc…, pas grand chose nous le prouve concrètement. Chacun le dit de l’autre : « X is really smart, smarter than me », mais on ne le ressent pas plus que çà. Ils ne sont pas idiots, mais de là à être des génies. Peut-être forts en Q.I., mais assurément nuls en Q.E.
De plus je regrette que parfois on nous énonce des choses, sans pouvoir les ressentir réellement comme : « I am your best friend » de la part Peggy; ou « Your beautiful mails », j’ai envie de le constater par moi même que l’on me montre ou me lise les mails (certes ils le font par la suite).

Concernant Marianne, je ne comprends pas qu’elle ne cherche pas à se faire aider. C’est assez effrayant son « You can do whatever you want with me », certes elle a confiance presque aveugle en Connell, mais à mes yeux il l’a trahit à plusieurs reprises, néanmoins elle répète toujours cette déclaration. (Certes, il l'a sauvé parfois).
J’aurais aimer avoir une explication pour savoir pourquoi la mère et le frère de Marianne sont si horribles. Tous les membres de cette famille auraient besoin de consulter d’urgence ! (De plus ce n’est pas l’argent qui leur ferait défaut pour cela). A l'opposé, la mère de Connell est l'une des rares personnes censée de cette histoire.

Au final la plus part des histoires racontent une évolution. Là ce fut par moments un chemin de croix. Tu crois qu’ils vont arrêter leur petit jeu, mais à chaque fois ils replongent dans leur mutisme, leur « tu t’approches, je te fuis ».
Il est dommage que longtemps leur SEUL moyen de communiquer soit par le sexe. Comme le dit Marianne : « I don’t find it obvious what you want ». (Oui peu de gens sont capables de lire dans les pensées). Et Connell n’a pas été foutu de lui dire qu’il postulait pour le MFA.

En résumé : Marianne et Connell au Pays des sentiments Fucked Up, avec quelques miettes de sentiments proches de l’Amour. C’est bien joué, bien filmé, mais tordu par moments. A ne pas prendre pour modèle. Et n'hésitez pas à demander de l'aide, ce n'est pas un signe de faiblesse, plutôt une opportunité de s'améliorer.

Et les 3 mots à retenir : Communiquez, Communiquez, et.. Communiquez !!!! (et protégez-vous)

Edwyn
6
Écrit par

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le 10 mai 2020

Critique lue 3.8K fois

24 j'aime

Edwyn

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