On sent que le créateur de The Orbital Children, Mitsuo Iso (animateur sur Gundam, Evangelion, FLCL, RahXephon, GitS entre autres), a de l'expérience au vu de la gestion des déplacements de caméra en 3D, dans des décors animés en 2D. C'est plutôt adéquat au contexte de cette station spatiale et des séquences en apesanteur. À côté, j'ai trouvé la colorisation plutôt plate, avec un manque de nuances sur ces couleurs un peu tape-à-l’œil. Par ailleurs, les plans sont souvent surchargés d'informations, avec l'omniprésence d'écrans, de logos, et divers détails. Il faut dire que l'histoire se place dans un futur où les IA assistent l'humain en permanence et, plus précisément, on se focalise sur des simili-GAFA, l'information à portée de main (les smartphones y sont intégrés), et la connectivité sociale constante.
Les protagonistes sont des ados influenceurs qui ont gagné un voyage en orbite terrestre pour rencontrer les deux derniers enfants nés sur la Lune. Un accident dans la station de rendez-vous va les amener à devoir survivre dans un environnement ultra-connecté en panne. On passe par un peu tous les classiques du genre, dont les dangers du vide spatial. Cela dit, il y a beaucoup de facilités et simplifications autour de la physique en orbite, et du baratin pseudo-scientifique, notamment pour aborder la puissance des intelligence artificielles et les limitations qu'il faut leur imposer, sous peine qu'elles finissent par régir l'humanité. L'approche reste rapide puisque sur six épisodes (de 45min) et, entre quelques scènes d'action pour faire valoir les techniques graphiques, se perd dans des séquences comiques ennuyeuses. Pour une exploitation réussie du contexte spatial, on optera plutôt pour Planetes, bien plus riche et équilibré.