Oggy et les Cafards
6.1
Oggy et les Cafards

Dessin animé (cartoons) Canal J (1998)

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Quand un chat bleu souffre en silence (et en cascade) sous le joug de trois cafards déchaînés

Oggy et les Cafards, diffusée sur Canal J en 1998, est une série qui prouve que la vie de chat, ce n’est pas forcément synonyme de tranquillité. Ici, Oggy, un adorable chat bleu, passe ses journées à tenter de mener une existence paisible dans sa petite maison… sauf qu'il est constamment assailli par trois cafards démoniaques et incontrôlables : Joey, Dee Dee et Marky. Ces trois terreurs, bien décidées à rendre chaque instant de la vie d’Oggy un enfer, transforment chaque épisode en un festival de gags slapstick et de catastrophes en chaîne.


Le principe est simple : Oggy veut la paix, mais les cafards en ont décidé autrement. À chaque épisode, ils mettent en œuvre des plans aussi vicieux qu’absurdes pour l’embêter, et Oggy se retrouve immanquablement en mauvaise posture, souvent victime de ses propres tentatives de vengeance. C’est un peu comme si Tom et Jerry avaient été mixés avec l’esprit chaotique de The Three Stooges, mais en plus exagéré, et surtout, sans aucun dialogue. Tout se joue dans l’expressivité visuelle et dans les bruits cartoonesques, où les explosions, les cris étouffés et les impacts remplacent toute forme de parole.


Oggy est un personnage attachant, doux et docile, mais aussi (trop ?) naïf face aux trois terreurs. Joey, Dee Dee et Marky, quant à eux, incarnent le mal pur et dur dans sa version la plus espiègle : voler la nourriture d’Oggy, exploser ses affaires, ou se cacher dans les pires recoins de la maison pour bondir au moment le moins opportun. Ils sont plus qu’une simple nuisance ; ils sont le cauchemar ambulant, la version insectoïde de l’anarchie. Et, étrangement, on prend un plaisir un peu coupable à les voir pousser Oggy au bord de la crise de nerfs.


Visuellement, Oggy et les Cafards s’appuie sur un style coloré et dynamique, avec des décors minimalistes mais vivants, qui se prêtent parfaitement aux courses-poursuites interminables entre Oggy et ses ennemis à six pattes. L’animation est fluide et exagérée, chaque geste est accentué pour maximiser l’impact comique, un peu comme dans les vieux cartoons de Tex Avery. La maison d’Oggy, avec ses murs colorés et son mobilier simpliste, devient un véritable champ de bataille, où chaque meuble peut se retourner contre lui sous l’effet d’un plan cafardesque.


L’humour, très physique et visuel, peut parfois sembler répétitif : après tout, chaque épisode se résume à une suite de farces et de contre-attaques. Les cafards trouvent un plan diabolique, Oggy réplique, et ainsi de suite. Les gags sont souvent prévisibles, et il est vrai que le schéma de "l’éternelle guerre" entre le chat et les cafards ne varie guère d’un épisode à l’autre. Pour les amateurs de diversité scénaristique, cela peut donner un sentiment de déjà-vu au bout de quelques épisodes. Mais pour les fans de comique burlesque et de slapstick, c’est un festival de mésaventures qui ne perd jamais de son énergie.


Au final, Oggy et les Cafards est une série d’animation absurde et sans prétention, qui n’a d’autre but que de faire rire avec des gags intemporels et des courses-poursuites frénétiques. C’est une véritable ode au chaos et à la malice, où la patience d’Oggy est mise à rude épreuve, et où la résilience des cafards semble aussi infinie que leur imagination pour lui pourrir la vie. Pour les amateurs de slapstick à l’ancienne, c’est un plaisir coupable ; pour les autres, c’est une plongée dans le chaos visuel. Bref, si vous aimez les chats persécutés (gentiment) et les cafards un peu trop malins, Oggy et les Cafards est une petite bulle de folie à savourer sans modération… ou en petites doses pour éviter l’overdose de gags !

CinephageAiguise
6

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il y a 3 jours

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