Quelque part entre Last Action Hero et Lost
(Critique rédigée à la fin de la première saison)
Dans la catégorie des séries sympa mais pas géniale voire parfois un peu embarrassante mais qu'on critique pas trop parce qu'on est quand même allé jusqu'à la fin de la première saison, Once Upon A Time.
Le pitch n'est pas idiot, voire attractif, puisque la série mettra en valeur les personnages des contes pour enfants que nous connaissons tous, qui se retrouvent ensorcelés et envoyés dans le monde réel par une malédiction provoquée par la Méchante Reine (mais si ! Celle de Blanche Neige). Tous nos héros, devenus amnésiques, se retrouvent donc sous une forme très humaine dans une ville américaine (ça, le sort ne les a pas envoyé dans une bourgade de Corée du Nord ...) du nom de Storybrooke (super jeu de mot) dont la Méchante Reine est le Maire. Au début du premier épisode, débarque une jeune femme qui serait la fille de Blanche-Neige et de Prince Charmant (et non pas DU Prince Charmant, puisque Prince et Charmant sont vraiment son prénom et son nom), dont le destin est de sauver les autres personnages de cette malédiction.
Perso, il ne m'en faut pas plus pour me lancer dans l'aventure.
Dans sa construction, Once Upon a Time emprunte énormément, je trouve, à Lost. A commencer par ce générique très court et présentant pour chaque épisode un petit détail différent qui vous donnera un indice sur le contenu de l'épisode (pour le coup, les titres des épisodes étant plutôt explicites, l'indice ne vous servira que peu ...). Ainsi, quasiment chaque épisode sera centré sur un des habitants de la Ville, en liaison avec un certain nombre de flash-back, rappelant ses aventures dans le monde des contes.
Malheureusement, un concept, même intéressant, ne suffit pas à faire une série de qualité. Déjà, il y a ce qu'on en fait. Et Once Upon a Time tombe bien souvent dans le piège du scénario convenu et un peu mièvre. Allez savoir pourquoi, mais on découvre très tôt dans la série que la levée de la malédiction est intimement lié au Grand Amour de Blanche Neige et Prince Charmant. Donc ambiance sentimentale avec morceaux de guimauve à tous les étages, dans le plus pur style des séries sentimentales US !
Mais ce qui m'a le plus agacé dans cette série, c'est certains personnages ainsi que le jeu des acteurs qui les incarnent. Attention, certains restent plutôt réussis, comme Tracassin ou encore le Petit Chaperon Rouge, transformé dans Storybrooke en espèce de bimbo serveuse dans le Bar de Mère Grand. Mais pendant toute la saison, j'ai eu envie de mettre des baffes à Blanche Neige et Prince Charmant, qui sont, chacun avec leurs spécificité, d'une niaiserie peu commune. S'il fallait faire un classement, je mettrai quand même devant Prince Charmant, qui est d'une maladresse (voire parfois d'une connerie) navrante ... Et gnagnagna je t'aime. Et gnagnagna je t'aime pas. Et gnagnagna on peut pas rester ensemble. Et gnagnagna mais on s'aime quand même.
Vous voyez, même vous ça vous énerve quand vous lisez ces lignes !
Cerise sur le gâteau, l'héroïne qui ne sert à rien ... mais autour de qui l'ensemble des épisodes va quand même tourner, et qui finit également par agacer.
Bon, maintenant que j'ai bien lâché mon fiel, je vais quand même admettre que, pour quelqu'un qui apprécie les séries fantastiques, Once Upon a Time se laisse regarder. La fin de la première saison fait remonter (un peu) la sauce, et il y a quelques bons moments.
Mais ça reste quand même très très moyen ...