Chauve no Mercy

Excellent. Un concept ultrasimple, et une narration du même tonneau pour mieux qu'on se concentre sur la baston et les répliques hilarantes de légèreté.

Saitama est un super-héros, son superpouvoir ? Il massacre n'importe qui avec un seul coup de poing.

Son origin story ? C'était juste un chômeur qui a voulu se débarrasser des monstres apparaissant dans sa ville. Il entreprend alors un entrainement quotidien intensif durant quelques années. Entrainement qui, par on ne sait quel miracle, fera de lui l'homme le plus fort du monde.

Là tout est dit. Saitama démolit n'importe qui en deux-deux. Et cela qu'importe l'entrée en scène parfois tonitruante que peut avoir son adversaire.

L'intrigue trouve malgré tout le moyen de se renouveler (avouez que le regarder mettre quelqu'un au tapis en un single hit chaque fois c’est vite répétitif). L'arrivée de son très envahissant sidekick Genos, puis l'implication de la ligue des super-héros vient bousculer un peu le quotidien de Saitama. Notre héros chauve s'y tournera d'ailleurs en ridicule à plus d'une reprise, pour notre plus grand plaisir.

L'insouciance du personnage et la légèreté avec laquelle il qualifie sa force herculéenne lui donne certains traits de héros lambda pour un shonen. À la différence près qu'il nous épargne d'emblée la phase d'initiation et de montée en puissance (sauf peut-être en ce qui concerne les rangs des super-héros au sein de la ligue). Ici, on sait dès le départ qu'il est le plus fort, ce qui donne lieu à de nombreuses scènes très drôles où les méchants se défilent timidement, souvent après avoir déclamé leur toute puissance et leur intention de défoncer Saitama.

Au final tout n'est que prétexte pour rappeler à chaque fois l'immense force physique qu'il détient et le contraste avec son caractère affable, à l'inverse des autres personnages (monstres, extraterrestres, super-héros de classe supérieure) manifestant quasiment tous une arrogance digne des pires clichés vu dans l'animation japonaise.

L'attribution de simples lettres pour désigner les différentes villes dans la série oriente encore davantage l'histoire vers ce ton sans prise de tête. Ce qui est sans doute d'ailleurs sa plus grande qualité. Les codes du shonen que l'on tourne souvent en dérision, les personnages qui sont des pastiches à peine déguisés de figures connues dans le monde du manga (Shingeki no Kyojin, Dragon Ball …)... Rien ne se prend jamais trop au sérieux, et ça fait vraiment plaisir