Cette série fait partie de ces pépites pas forcément médiatiques mais qui se révèlent être des must see. Avec 5 saisons de 10 épisodes de 40 minutes, elle a réussi à développer un univers passionnant et des personnages extrêmement attachant. En mêlant astucieusement science-fiction, anticipation, dystopie (légèrement) et thriller conspirationniste, elle avait tous les ingrédients pour me plaire et ça n’a pas raté. Jouant à fond sur l’eugénisme, qui est un problème souvent oublié par la communauté scientifique, dans un univers crédible et réaliste, on se laisse tout bonnement transporter au fil des saisons dans cette lutte sans merci entre une anti-héroïne au cœur bon et un ennemi tentaculaire et impitoyable. Mais bien sûr, ce qui m’a définitivement convaincu dans cette série, c’est son concept : une femme découvre qu’elle a plusieurs clones et tente de renverser la société responsable qui cherche à les exploiter.
Et c’est là qu’on se rend compte que si Orphan Black est si efficace, c’est parce qu’elle possède un myriade de talents. Au niveau de l’écriture tout d’abord, avec des scénaristes qui créent donc cette intrigue palpitante dans un univers passionnant, avec cette flopée de personnages : le Clone Club bien sûr, et toutes ses personnalités, Felix, S, Rachel, Delphine, Paul, Arthur, Donnie, Ferdinand, les Castors… Une écriture qui exploitera au mieux le format pour rendre l’ensemble fluide et sans longueurs. On aura également des talents à la réalisation, avec des épisodes extrêmement soignés et une mise en scène belle à regarder, des décors et une musique parfaitement dans le tempo de l’ambiance, une photo superbe, jouant sur plusieurs filtres selon les clones. Et puis il y a bien sûr le casting.
Outre les acteurs des personnages cités plus haut, tous très bon dans leurs rôles, c’est bien la tête d’affiche, Tatiana Maslany qui volera la vedette. Car en interprétant chacune des clones, elle donne littéralement vie à chacune d’entre elles, et réussira même à nous berner à plusieurs reprises tellement sa prestation sera magistrale et juste à chaque fois. Chacun aura sa préférée, mais toutes dans l’ensemble seront géniale. Et Maslany aura vraiment réussi quelque chose d’unique et de novateur dans l’utilisation de cette technique.
Orphan Black est donc une série magistrale. Ayant au final peu de point faible, elle est définitivement une des meilleures œuvres d’anticipation de ces dernières années. Utilisant des concepts et des procédés déjà bien connus du genre, elle a réussi à les transcender en quelque chose d’unique et de superbe. Sans aucun doute une des meilleures séries que j’ai pues voir !