Eté, hiver, automne, printemps

On a ici des personnages exceptionnels qui vont vivre une histoire à leur image. Rien ici n'est très réaliste si ce n'est les moments de vie. Mais ce n'est pas ce qui nous importe dans ces histoires, n'est-ce pas ? Nous, ce qu'on veut quand on regarde des dramas romantiques, ben c'est de l'amour. Ici, une romance hétéro avec certaines problématiques typiques. On va suivre les personnages principaux sur le chemin de leur évolution pour que l'amour ne soit ni une dépendance ni une échappatoire et surtout pas une tombe, autant pour le personnage principal féminin que masculin.

Les premiers épisodes sont assez prenants, avec le très chouette tandem de The Witch: Part 1. The Subversion, Kim Da-mi et Choi Woo-sik (qui jouait aussi le fils pauvre dans Parasite), raison pour laquelle j'ai lancé ce drama, trop envie de voir de nouveau à l'oeuvre leur complicité qui crève l'écran, cette fois dans un registre et une dynamique complètement opposées.

Leur histoire démarre toutefois sur une note similaire. Est-ce qu'elle se terminera de la même manière, du moins symboliquement ? Bien sûr on espère que non. D'ailleurs revenons sur le résumé quelque peu erroné de cette fiche SC pour proposer ça à la place :

Au Lycée, un documentaire est réalisé en obligeant la meilleure élève, Guk Yeon-su, et le cancre, Choi Ung, à se côtoyer pendant un certain temps. L'une et l'autre vont finir par former un couple, qui durera 5 ans. On les retrouve 5 ans après leur rupture, soit 10 ans après leur premier documentaire, pour tourner une suite, filmée par le meilleur ami de Choi Ung, Kim Ji-Ung (Kim Sung-cheol), également camarade de Yeon-su.

Les deux ont évolué mais se sont fermé‧e‧s. Vont-ils, peuvent-ils reprendre leur histoire ? Elle s'est achevée sans qu'on sache pourquoi (dévoilé plus tard). Mais on découvre tout au long des épisodes que ce sont des personnes exceptionnelles. Alors forcément leur histoire le sera tout autant. Je m'arrête là, pour ne pas spoiler.

Comme tout format de 16 épisodes d'une heure, c'est un peu trop long. 4 épisodes en moins et ça aurait été parfait. On se perd dans des triangles amoureux agaçants, notamment à partir de l'épisode 5, jusqu'au fameux épisode 8 où il se passe toujours quelque chose de concret entre les deux persos principaux. Même si j'ai été agacée que ça n'avance pas plus vite, il faut reconnaître que ces triangles ne sont pas totalement inutiles à l'évolution des personnages, et qu'ils soulignent combien les deux perso sont hors normes.
J'aurais aimé que ce temps un petit peu trop long soit pris pour développer et creuser l'histoire du second personnage masculin avec sa mère. Une histoire à peine racontée et qui porte pourtant une problématique intéressante sur les mères célibataires.

Les perso secondaires sont attachants, et il y a parfois vraiment de très belles images. Le rythme est plutôt lent, avec quelques accélérations. Le couple principal est chouette, et nous fait battre le coeur lorsque le leur s'arrête. Si vers le 5e épisode on a l'impression qu'on tourne dans le vide, les derniers épisodes sont néanmoins totalement satisfaisants, ce qui n'est pas toujours le cas dans les dramas. L'évolution des personnages est bien vue, et bien que peu réaliste, le conte romantique qu'on nous livre est crédible. Ce n'était pas gagné pour ma part, sachant que les histoires avec les ex ne sont en général pas du tout une bonne idée. Mais ici il s'agit plus de se débarrasser de ce qui est toxique dans une relation, d'avoir conscience de ce qui nous ronge, nous empêche et fait du mal à notre entourage. Les rapports de genres (à demi-mots) et sociaux sont aussi adressés. Aller au-delà. Apprendre, oser changer. En finir avec la peur. Et célébrer l'été mais aussi toutes les autres saisons.

Je devrais mettre une meilleure note, non ? Eh bien, il y a les quelques passages un peu trop longs à mon goût, des situations faciles (ce qu'est devenu le perso masculin par exemple et entre autres) typiques des Kdramas, quelques clichés, et des prises de poignet en veux-tu en voilà. Et parce que je n'arrive pas encore à prendre ce genre vraiment complètement au sérieux. J'aurais peut-être aussi aimé un peu plus de drôlerie, ce que ce drama n'a pas, bien qu'il ne manque pas d'humour.

Mais sinon, si vous voulez voir des gens bien, de l'amour sous toutes ses formes, des jolies surprises en plus d'avoir le coeur palpitant, et vous emplir le regard d'amour malgré ces temps de haine et de guerre, alors je vous le conseille vivement. Un conte bienfaisant. Et féministo-compatible.