Ouran High School Host Club est la série qui prouve qu'il n'y a pas de problème dans la vie qu'un bon thé, une poignée de roses et une armée de beaux gosses en costume ne puissent résoudre. NTV nous plonge ici dans l’univers délicieusement absurde et outrageusement extravagant de l’académie Ouran, où les soucis du quotidien se résument à choisir entre un gâteau à la fraise ou une séance de compliments poétiques par un hôte en costume trois pièces.
L’histoire commence avec Haruhi Fujioka, une élève studieuse mais fauchée, qui, à la suite d’un malentendu (et d’un vase hors de prix brisé – classique), se retrouve embauchée dans le club d’hôtes de l’école. Le twist ? Haruhi est une fille, mais tout le monde la prend pour un garçon. Plutôt que de mettre les choses au clair, elle décide de se laisser entraîner dans cette comédie de masques et d’apparences, où la frontière entre les genres devient aussi floue que les intentions romantiques de certains membres du club.
Le Host Club, c’est une sorte de Disneyland pour jeunes filles en quête de fantasmes romantiques. Tamaki Suoh, le roi incontesté du charme et de l'extravagance, mène la danse avec une théâtralité digne d’un acteur shakespearien sous acide. Entre deux séances de poses héroïques, il semble convaincu d'être le prince de Haruhi, sans réaliser une seconde qu’il est probablement celui qui comprend le moins ce qui se passe. À ses côtés, les jumeaux Hikaru et Kaoru sont les maîtres du fan service "frère-frère" (oui, c’est un truc), tandis que Kyoya, le cerveau calculateur du groupe, garde les comptes de tout ce chaos avec une froide efficacité. Et comment ne pas mentionner Honey, ce garçon tout mignon accro aux sucreries qui pourrait vous casser en deux en un clin d’œil, et Mori, son garde du corps taciturne ?
La série brille par son mélange parfait de parodie et de tendresse. Chaque épisode est un festival de clichés du shojo (ces mangas romantiques pleins de pétales et de regards langoureux), mais Ouran s’amuse à les tourner en dérision avec un humour décapant. Vous voulez des déclarations d’amour à la pelle ? Vous les aurez, mais servies avec une tonne d'ironie et une Haruhi qui se contente de lever les yeux au ciel face aux exubérances de ses camarades. C’est un peu comme si la série avait pris un bain dans du sirop rose, puis s’était essuyée avec un torchon sarcastique.
Mais derrière l’humour exagéré et les situations farfelues, Ouran propose aussi des moments de sincérité surprenants. Au fur et à mesure que la série avance, les personnages dévoilent des facettes plus vulnérables. Tamaki, par exemple, n’est pas seulement un prince narcissique : il est aussi un garçon avec ses propres insécurités et blessures. Haruhi, de son côté, devient l’élément qui déstabilise l’ordre établi du club, avec sa façon rafraîchissante de naviguer entre les genres et les attentes sociales sans jamais se laisser enfermer dans une case.
Visuellement, c’est une explosion de couleurs pastel, de décors fastueux et de fleurs qui volent dans tous les sens à la moindre réplique romantique. La série ne prend rien au sérieux, surtout pas elle-même, et c’est ce qui la rend si attachante. Chaque épisode est un cocktail sucré-salé où l’on passe du rire aux moments touchants sans crier gare, le tout sur un fond de musique classique et de tea time stylé.
Le principal reproche que l’on pourrait faire à Ouran High School Host Club, c’est que parfois, ça va un peu trop loin dans le burlesque. Les exagérations peuvent sembler répétitives, et on se demande parfois si Tamaki n’a pas secrètement pour ambition de devenir acteur de telenovela. Mais au fond, c’est précisément cette excentricité qui fait le charme de la série. On se retrouve à attendre avec impatience la prochaine réplique absurde, le prochain malentendu romantique, ou la prochaine transformation en shojo over the top.
En résumé, Ouran High School Host Club est une bouffée d'air frais, pleine d'humour, de cœur, et d'une bonne dose de pétales de rose. C’est une série qui se moque des conventions tout en leur rendant hommage, et qui vous fera rire autant qu’elle vous émouvra. Parce qu’au fond, même dans le chaos le plus extravagant, il y a toujours une place pour l’amitié, l’amour et un bon thé.