C'est l'histoire d'un puceau devenu chef de guerre, objet sexuel et bouc-émissaire de toute l'Angleterre ; et qui sème des amours et des haines, des héritier.e.s à travers l’espace et le temps.
C’est aussi l’histoire d’une femme qui traversant le temps et l’espace distille sa place de femme dans des mondes et des époques d’hommes : Claire Fraser-Randall féministe tridimensionnelle ; car il est bien question de la place des femmes dans le monde, Ancien ou Nouveau.
Nous y frôlons même la question des familles monoparentales, voire homoparentales.
C’est aussi une histoire de guerre à l’échelle humaine, de viols sur femmes, hommes et enfants ; d’hommes et de femmes abuseurs.ses ; de violences conjugales ; de stratèges et intéressé.e.s, on y ébauche même la religion, de ses méfaits et l’impossible mariage des prêtres et ses conséquences, les risques de l’automédication.
C’est l’histoire d’une Histoire en train de s'écrire et dont les meilleures intentions n’auront pas de prises, quantique oblige !!!
Cette série a pour elle de présenter un vrai méchant (saisons 1 et 2), un pur sadique sans état d'âme. C'est rare ce courage de ne laisser aucun répit humain à un personnage sans en faire un affreux pervers.
Le personnage de Jonathan Randall – le Randall du passé – est en cela d'une méchanceté gratuite, impulsive, vitale, mais sans perversion. Il en ressent tous les bienfaits et malfaits, fonctionne à son propre plaisir, sa propre jouissance, à l'humiliation de l'autre. Cela seul, jusqu'à la saison 3 mérite à la série d'avoir une note supérieure à la moyenne.
Outre les scènes de sexe/coucherie à répétition (franchement ça me gave !!!), la série évolue bien d'un point de vue historique.
Mon grand bonheur est de m'y être laissée prendre (sans mauvais jeu de mot), accrochée que je fus par le rythme et l'atmosphère de la série, cette musique écossaise qui m'envoûte littéralement.
Une série qui mérite son succès dans le genre fantasy tout à fait réussi, et fort agréable.
Ce n'est pour autant pas une série bien égale dans la qualité de tous ses épisodes .
Pour autant je crains l’inévitable saison (6) de trop malgré la tentation (en cours) de raconter la Révolution qui fît l’Amérique !!!
Sacrée série qui donne envie de boire du whisky !!!
A noter , dans la saison 3, les épisodes 9 et 10 donnent les clés très actuelles de la lutte contre les maladies applicables au Covid_19 ;-) ; et les épisode 11 Uncharted et 12 The Bakra réalisés par Charlotte Brandström, un vrai bonheur
De trauma en traumas – Whisky and Liberty : To be continued...
Mais tout ceci n'engage que moi !