Elégante, entre poésie décalée et dérision, la comédie rétro-fantastique d'Anthony Cordier a bien des atouts, comme sa reconstitution mélancolique, vintage, entre dérision assumée et sublimation d'une époque et de ses ingénieurs conquérants. Si son côté farfelu est souvent séduisant et réussi, tout comme ses personnages, ses situations ou son ton, l'ensemble et notamment ses personnages gardent l'épaisseur du maréchal des logis Cruchot dans la série des Gendarmes : aucune ! C'est toute la limite de la série qui s'effondre un peu sur elle-même, malgré ses qualités. On a l'impression de regarder l'un de ces films comiques français qui n'a jamais été drôle, avec ses situations exagérées jusqu'à devenir gênantes. C'est 1000 fois mieux que la première saison du soporifique Bureau des légendes, mais c'est tout aussi caricatural et sans aspérité. Malgré les innombrables bonnes idées - et notamment le parallèle avec la désinformation actuelle -, ovni(s) patine. On se dit que c'est bien, mais ça ne prend pas. On voudrait rire, mais ça n'arrive jamais. On est embarqué, mais sans aller nulle part. On voudrait décoller, mais on décroche en route. Ovni(s), c'est la série qu'on aurait voulu aimer !