Stalag 13.
Connu d'abord en France sur canal + en 1987 sous le titre de Stalag 13, quatre ans plus tard lors de sa diffusion sur la chaine M6, la série fut renommé Papa Schultz ; Hogan's Heroes en V.O est une...
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le 24 janv. 2017
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Papa Schultz (ou Hogan's Heroes pour les anglophiles), c’est un peu comme si tu avais pris un décor de camp de prisonniers de guerre, ajouté un zest de comédie burlesque, et saupoudré le tout d’opérations d’espionnage plus rocambolesques qu’un épisode de Mission: Impossible… mais avec des gags à la pelle. Dans cette série, la Seconde Guerre mondiale devient le théâtre d'une comédie farfelue où des soldats alliés se moquent de leurs gardiens allemands aussi souvent qu’ils sabotent les plans nazis, le tout avec un flegme hilarant.
Au cœur de ce joyeux chaos, il y a le colonel Hogan, joué par Bob Crane, qui mène sa petite bande de prisonniers dans une série de plans ingénieux, dignes d’un casse de haute volée. Ces gars-là pourraient infiltrer une base militaire à dos de poney invisible si besoin, tout en gardant l’apparence de prisonniers modèles. Hogan est un type rusé, toujours un coup d’avance, qui ne semble jamais vraiment inquiet. En fait, on dirait qu’il s’amuse plus dans ce camp que s’il était en mission dans la vraie guerre. Qui aurait cru qu’être prisonnier de guerre pouvait avoir autant d’avantages ?
Mais ce qui fait tout le sel de la série, c’est Papa Schultz, le commandant du camp, qui est tellement naïf qu’il pourrait croire que ses propres troupes complotent contre lui (ce qui, soyons honnêtes, n’est pas complètement faux). Le Colonel Wilhelm Klink, alias Papa Schultz, est l’archétype du supérieur incompétent, toujours persuadé que tout va bien dans son petit camp alors que les prisonniers font circuler des informations top secrètes sous son nez. Klink, avec ses lunettes pincées et son crâne chauve, est comme un chef de bureau bureaucratique qui ne réalise jamais qu’il est en train de perdre la guerre… et la face. Il a beau avoir des médailles et des galons, il est aussi efficace qu’un grille-pain sans électricité.
À ses côtés, il y a le sergent Hans Schultz, véritable nounours en uniforme, qui ferme souvent les yeux sur ce qui se passe vraiment dans le camp. Son fameux "Je n’ai rien vu, rien entendu !" est devenu une réplique culte, résumant parfaitement son attitude : tant qu’il ne voit rien, il n’aura pas de problèmes. Et franchement, avec Hogan et ses gars qui creusent des tunnels, piratent des radios et organisent des fuites sous le nez de Klink, on comprend que Schultz préfère jouer les aveugles plutôt que de s’emmêler dans les intrigues des prisonniers. En fait, Schultz est probablement le personnage le plus sympathique du camp, un gros nounours qui ne veut que la paix… et un peu de saucisse.
Ce qui est fascinant dans Papa Schultz, c’est cette capacité à prendre un sujet aussi sérieux que la guerre et à en faire une farce quasi-cartoon. Chaque épisode est une nouvelle occasion pour Hogan et son équipe de ridiculiser Klink et l’armée allemande, avec des ruses tellement élaborées qu’on se demande parfois pourquoi ces types ne sont pas déjà à la tête d’un empire secret. L’inventivité des prisonniers est sans limite : ils transforment le camp en une véritable base d’opérations clandestines, avec des gadgets dignes d’un James Bond préhistorique (mention spéciale aux tunnels et à la radio clandestine qui fonctionnent mieux que le Wi-Fi dans certains appartements).
Visuellement, le décor est plutôt sobre, comme on pourrait s’y attendre pour un camp de prisonniers, mais ce qui se joue à l’intérieur de ces murs est tout sauf banal. Le camp devient le théâtre de quiproquos et de manipulations où les soldats alliés exploitent la stupidité de Klink et Schultz pour leurs propres missions. Hogan orchestre tout cela comme un maestro, et ses complices, chacun avec leurs talents uniques, suivent le rythme avec un plaisir non dissimulé.
Le côté répétitif de la série peut parfois donner l’impression de regarder une sitcom déguisée en guerre : Hogan a un plan, Klink ne comprend rien, Schultz ferme les yeux, et tout finit bien pour les alliés. Mais c’est justement cette routine réconfortante qui donne tout son charme à Papa Schultz. On ne vient pas ici pour des batailles héroïques ni des drames déchirants. On vient pour voir des soldats transformer un camp en un terrain de jeu absurde, où l’humour et l’ingéniosité priment sur les armes.
Les personnages secondaires sont également des perles de comédie, chacun ayant sa place bien définie dans ce chaos organisé. Le sergent Carter, expert en explosifs (qui n’explosent pas toujours comme prévu), Newkirk, le maître des déguisements et des fausses identités, et LeBeau, le cuisinier français qui pourrait probablement transformer une boîte de conserve en repas gastronomique. Tous sont là pour épauler Hogan dans ses plans fous, et leur dynamique collective est à la fois hilarante et touchante.
En résumé, Papa Schultz est une série qui réussit le tour de force de rendre la guerre drôle, sans jamais sombrer dans le mauvais goût. C’est une comédie d’espionnage où les prisonniers sont plus libres que leurs geôliers, où l’incompétence des Allemands est le moteur principal du rire, et où chaque épisode est une nouvelle farce millimétrée. Avec ses personnages attachants, ses répliques cultes, et son humour absurde, la série te fait presque oublier que derrière ces marionnettes militaires se cache une guerre bien réelle.
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Créée
le 15 oct. 2024
Critique lue 12 fois
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