Adaptation d'un roman de Ford Madox Ford (nom pourri... en effet), Parade's End est un vrai plaisir pour les yeux.
La série est bouffée par le charisme de Rebecca Hall. Et c'est presque dommage...
Du coup on reste sur une impression d'inachevé et le sentiment que des déclarations-clé n'ont pas été faites. Puisque c'est d'elle dont on se soucie, qu'on voudrait voir heureuse.
Alors que l'intrigue s'étale sur plusieurs années, le final est franchement abrupt avec des rebondissements malvenus et réglés dans la seconde.
(Il est possible que ce soit à l'image du roman, certains auteurs détestent les conclusions...)
La conclusion trahit une lâcheté du romancier qui offre à son lecteur (contemporain) la figure féminine angélique stéréotypale qu'il est supposé réclamer, plutôt que le personnage intéressant...
Je retiens de cette oeuvre :
- une belle réflexion sur les évolutions de la société et des valeurs au début du XXe,
- une grande élégance visuelle (ces costumes !...)
- des personnages passionnants.
La même chose donc que Julian Fellowes qui, à l'évidence, n'était pas d'accord non plus avec la conclusion et a décidé de redistribuer les cartes avec Matthew, Mary et Sybil Crawley. Ce qui nous donne en gros les mêmes personnages avec des prises de décisions bien plus satisfaisantes.
Merci Julian.