Je me suis amusé a reformulé la citation de Jiddu Krishnamurti dans le titre de ma critique car c'est exactement a elle que j'ai pensé au fur et à mesure que je découvrais la série.
Paranoia Agent est une critique de la société Japonaise contemporaine. Burn-out, pression sociale, aller sans cesse au-delà de ses limites, etc... Plusieurs aspects que l'on a l'habitude de voir valorisé dans la plupart des mangas. Et c'est ce partis pris qui, selon moi, apporte les côtés négatifs comme positif de cette série.
Un bon nombre des personnages de la série travaillent dans l'industrie de l'animation japonaise. Difficile de prendre du recule face à cette histoire dans laquelle on ressent sans cesse la présence de l'équipe de réalisation. On ne sais pas vraiment qui sont les personnages principaux où secondaires, tant la scénario jongle sans cesse de l'un à l'autre. Même aspect pour le file chronologique : un épisode nous raconte les fait qui se sont déroulés avant le précédent, même épisode dans lequel on pourra retrouver des flash-back, où encore de gros tripes hallucinatoires. Ceci nous permet d’appréhender la déchéance progressive de l'un où l'autre personnage vers la paranoïa. Mais en contrepartie, on se détache rapidement de notre identification envers ceux-ci.
Il faut donc voir cette série dans une limite entre la fiction et le documentaire, proche de l'expérimentale. Une façon de dénoncer une réalité à travers l’irréel et le fantastique.
Paranoia Agent n'est donc pas une expérience riche en émotions, mais en réflexions.