La crème de 2013

En 2013, Peaky Blinders a fait une entrée fracassante dans les petits écrans. Le temps qu'elle parvienne à mes yeux et à mes oreilles, je l'ai regardée - ou plutôt dévorée - en une ou deux semaines pendant mon blocus. Si bien que je peinais à me détacher de ma télé à la fin de l'épisode, pour retourner à mon étude...

Quand on regarde Peaky Blinders, on ne peut s'empêcher de penser à Boardwalk Empire, mais on en est loin. On n'est pas à Atlantic City, New Jersey, mais à Birmingham, Royaume-Uni. On n'est pas dans le trafic d'alcool, mais dans les paris. On n'est pas riche, on est pauvre. Et à la différence de Steve Buscemi, Cilian Murphy se salit les mains (et pas qu'une fois). A priori, le seul point commun tangible entre les deux séries est le cadre temporel qui se situe aux alentours des années vingt. On retrouve donc un alliage mêlant action et réflexion que l'on peut retrouver dans Sons of Anarchy (on retrouve d'ailleurs Tommy Flanagan dans le rôle d'Arthur Shelby Senior), mais trêve de comparaison!

Le pilote pose rapidement les fondements de la série, qui ne démarre réellement qu'à partir du deuxième épisode. On se retrouve donc dans un quartier crasseux, dirigé par les Peaky Blinders (adaptés librement de la bande homonyme qui sévissait dans les mêmes quartiers à la même époque). Les acteurs sont bons, le scénario est bien tenu et cohérent avec son époque. On y retrouve les qualités de Sons of Anarchy, avec le charme de l'époque présentée dans Boardwalk Empire, ce qui donne un cocktail furieusement efficace et survolté qui me goûte énormément.

Le seul point qui lui fait réellement défaut selon moi n'est peut pas des plus important, mais il n'est pas négligeable concerne la musique. Si Peaky Blinders m'a permis de me réconcilier avec Nick Cave, les choix musicaux qui se bornent presque uniquement à la discographie de ce dernier et celle des White Stripes. Aussi bons soient-ils, leur hégémonie sur la bande originale peut fatiguer les auditeurs attentifs. De plus, si la musique n'est pas directement présente dans la série, je regrette que celle-ci ne soit pas d'époque contrairement à celle de Boardwalk Empire.

En fin de compte, bien que les six épisodes de la première saison ne me laisse pas une grande marge de manoeuvre pour élaborer une critique vraiment complète, je recommande ardemment Peaky Blinders, série prometteuse dont j'attends avec impatience la suite.