Peplum, c’est un peu comme si on avait pris l’histoire de la Rome antique, saupoudré un peu de Kaamelott, mais sans l’ingéniosité de l’humour, et balancé tout ça sur M6 avec des décors en carton-pâte. L’idée de base ? Une comédie historique qui tente de mélanger la grandeur romaine avec l’humour potache moderne. Mais voilà, le Colisée s’effondre rapidement, et on se retrouve plus face à une farce un peu bancale qu’à une véritable satire épique.
Tout tourne autour de Bravus, un ancien esclave devenu conseiller du tyrannique empereur Maximus. On sent que la série veut nous faire rire avec des situations loufoques, des quiproquos dignes de vaudevilles antiques, et des dialogues bien de chez nous transposés en pleine Rome. Mais le problème, c’est que les blagues tombent souvent à plat, et la plupart des punchlines sont aussi vieillottes que les toges des personnages. On est plus proche de la caricature scolaire que de la parodie réussie.
Les acteurs, malgré leur bonne volonté, semblent souvent pris au piège dans des rôles où l’humour forcé ne parvient jamais vraiment à décoller. Jonathan Lambert, dans le rôle de Bravus, fait ce qu’il peut pour porter les sketchs, mais même ses mimiques comiques finissent par lasser. Quant à Maximus, l’empereur, on aurait aimé un peu plus de subtilité ou d’ironie dans son personnage tyrannique, mais on reste souvent dans un registre de comédie de situation assez simpliste.
Visuellement, on sent bien que le budget n’était pas celui des grands films péplums d’Hollywood. Les décors sont rudimentaires, les costumes manquent d’un peu de panache, et tu te retrouves à te dire que même les reconstitutions dans les parcs d’attraction ont parfois plus de crédibilité. Et c’est dommage, parce que l’idée de tourner une comédie dans l’univers romain avait du potentiel. Mais ici, tout paraît un peu bâclé, comme si l’urgence de faire rire prenait le dessus sur la qualité de l'ensemble.
Le rythme de la série est rapide, mais parfois trop. Les situations s’enchaînent sans vraiment laisser le temps à l’humour de s’installer. On saute d’une blague à l’autre sans jamais vraiment creuser les situations comiques, et le résultat, c’est une impression de chaos où rien ne semble vraiment se tenir. Les références historiques sont présentes, mais elles sont souvent traitées de manière si superficielle qu’on les oublie aussi vite qu’elles apparaissent.
En résumé, Peplum, c’est une tentative de comédie historique qui se prend les pieds dans la toge. Malgré quelques moments sympathiques et des acteurs qui essaient de sauver les meubles, l’humour tombe trop souvent à plat, et la série finit par ressembler à une mauvaise parodie. Si tu cherches une série qui te fera hurler de rire sur les grandeurs et décadences de Rome, passe ton chemin, car ici, c’est surtout la comédie qui a pris un coup fatal.