Comme quoi, partir d'un livre de SF n'aboutit pas nécessairement à une bonne série...
On a déjà un souci quand, sur 8 épisodes, on attend l'avant-dernier pour enfin nous expliquer quel est le nœud du problème.
On en a un autre quand on remplit ces épisodes avec des sous-arcs narratifs qui à force vident l'intrigue de toute substance et surtout cassent le rythme.
Ne parlons pas des scènes d'actions inutiles et trop longues. La perso principale maîtrise tous les arts de combats comme elle claque des doigts une fois dans son corps d'emprunt... au moins dans Matrix, on nous montrait comment Néo prenait quelques secondes pour maîtriser des années d'entrainement au combat. Ici, même pas ce soin, on se fout du spectateur.
Par contre, on aura droit au cahier des charges obligatoire pour le beauf moyen US : sudistes véreux et à moitié tarés, doigt sur la gâchette, etc. et anglais forcément pétés de thunes, poshs et friqués comme il se doit.
Idem pour la mise en garde pseudo-écolo sur la fin du monde (bouh !), appelée ici "Jackpot".
Ça se veut ironique mais comme tout le reste, l'ironie tombe à plat.
On veut bien jouer à se faire peur mais faudrait quand même pas trop penser non plus : penser à ce que veut dire faire la guerre (le frangin et ses idiots de copains), ce que veulent et peuvent faire la technologie sur la société (boah non, pourquoi faire ?) et aussi les ressources monstrueuses que les IA, les robots, et tout ce petit imaginarium font sur le monde.
Non. On a droit à des immeubles dans des statues géantes. C'est ça le "monde de demain"... On s'est pas trop cassé la tête pour l'imaginaire, hein.
Je n'ai pas lu livre de W. Gibson de départ, mais il y eu certainement un gap entre son œuvre et ce résultat.