Planet Earth is blue, and there's nothing I can do
Planet Earth est une série importante. Ambitieux projet de la BBC qui consistait à capter la nature dans ses moindres recoins, on en prend plein les mirettes à chaque épisode. La mise en scène est en effet sublime de même que le montage permet un enchaînement doux et fluide tout au long de la série.
À la manière des astronautes qui étaient profondément émus lorsqu'ils découvraient pour la première fois notre belle planète bleue depuis l'espace, Planet Earth nous apprend à aimer la vie et à la considérer sous un autre point de vue. D'une part on ne voit presque jamais de présence humaine, si ce n'est pour souligner la grandeur de la nature à quelques reprises. D'autre part parce qu'on va tout réapprendre ce qu'on sait sur notre planète au fur et à mesure que la série avance.
On va s'approcher de l'intimité d'espèces qui se laissent difficilement approcher, voir la façon dont ils occupent la journée, en découvrir de nouvelles, comprendre l'importance de l'eau, de la lumière du soleil dans le fonctionnement de la nature, l'enchaînement immuable des saisons. Pour au final comprendre que tout s'imbrique parfaitement et que rien n'est laissé au hasard. Notre planète est une gigantesque locomotive qui se compense parfaitement par elle-même.
Et c'est là que vous voyez l'agaçant message écologiste poindre, mais quid de l'activité humaine qui dérègle tout ?
Et bien le tout reste assez subtil. On nous fait comprendre pourquoi, on nous fait prendre conscience, mais on ne nous assomme pas d'un message étouffant (ou si rarement). Au final, la démarche écologiste vient plutôt de nous.
Must-see absolu, Planet Earth est le plus retentissant documentaire animalier et naturel que je n'ai jamais vu. Chaque épisode réservait son lot de surprise et m'a pris au cœur. Vous ne pouvez pas passer à côté de cette série, qui vous donnera envie de faire le tour du globe. Vive la vie.