Ceux qui vont rire te saluent !
Cette série britannique tient plus de l’OVNI (Objet Visuel Non Identifié) qu’autre chose et elle a très peu de chance de se voir diffuser en France. En l’occurrence, n’attendez pas de traduction française. Mais pour ceux qui maîtrisent la langue anglaise et l’accent british, cette série vaut vraiment le détour.
De quoi ça parle ?
C’est le quotidien de deux potes, Marcus et Stylax, qui vivent à Rome, en colocation avec Grumio, l’esclave de Marcus. Leur vie est très classique : le boulot (copieur pour l’un, déchiqueteur pour l’autre), et l’espoir de faire la fête et de sortir avec des filles. Finalement, ce quotidien est très semblable au notre et les parallèles avec notre époque font beaucoup penser à l’esprit de Kaamelott, la série d’Alexandre Astier.
Mais ajoutons immédiatement, que la grosse préoccupation de nos deux compères reste le sexe. La série n’est pas recommandée à un public immature. Certes vous n’y verrez pas la nudité d’un Game of Thrones, mais les sous-entendus sont nombreux et vraiment explicites. Et il n’y a pas de tabous. La série aborde aussi bien l’homosexualité, l’inceste ou la zoophilie. Il vaut donc mieux se savoir prévenu avant d’entamer les 6 épisodes aux titres très explicites (The Orgy, The Erotic Vase, etc.).
En tout cas, Plebs est très drôle. Surtout que dès le premier épisode, le quotidien de nos « héros » se voit perturber par l’arrivée dans leur résidence d’une jolie Bretonne, Cynthia, et de son esclave, la plantureuse mais revêche Metella. Tous les éléments sont alors réunis pour former une sitcom classique mais très impertinente.
Les points forts de la série :
Plebs est très contemporaine dans l’esprit, mais les décors et les costumes nous plongent bien dans l’antiquité. Si l’on n’est pas à l’abri de quelques anachronismes, l’ambiance est dépaysante à souhait.
De plus, la série comporte des personnages très attachants. Grumio, l’esclave benêt et fidèle, est sans conteste mon préféré. L’acteur, Ryan Samspon, interprète à merveille son rôle d’esclave décérébré. Un peu comme Perceval et Karadoc (Franck Pitiot et Jean-Christophe Hembert) avaient su former le duo comique de Kaamelott. De même, le proprio de la résidence, le Landlore, est aussi complexe qu’intéressant.
Enfin, on ne pourrait pas conclure ces très bonnes impressions sans évoquer les Monty Python, dont l’humour absurde et décalé, imprègne l’esprit de la série. Le seul regret vient du faible nombre d’épisodes, seulement 6, et l’attente impatiente de la saison 2.