Tout (et n'importe quoi) a été dit sur Pokemon, une licence traînant aujourd'hui une réputation loin d'être flatteuse, du moins chez les non-fans de la série. Pourtant, il faut se dire une chose toute simple : si Pokemon a créé un buzz énorme à sa sortie – surtout qu'en France, le jeu est arrivé en même temps que l'anime – c'est qu'il y a forcément des gens qui ont aimé (et qui avaient des raisons pour cela). J'en fais parti, sans honte.
Le jeu mis à part, comment est l'anime ? C'est un shonen avec un voyage initiatique, basé sur le concept qui a fait son succès – les affrontements entre des bestioles dotées de grands pouvoirs – et disposant d'une large palette de personnages, dont certains mémorables comme la légendaire Team Rocket (qui finit d'ailleurs par voler la vedette aux héros). C'est classique et bien pensée – avec de l'humour, de l'action, et des temps forts – et par conséquent, c'est plaisant. J'ai suivi cet anime avec une passion rare, enchaînant la Ligue Indigo et la Ligue Orange – les deux premiers arcs de la série, totalisant près de 120 épisodes – sans rien en rater, allant au-delà des railleries de mes petits camarades. Après, c'est un peu moins passionnant, mais cela reste vraiment divertissant. La seule chose que je n'ai jamais pu supporter dans l'anime de Pokemon, c'est la proportion des personnages à abandonner des Pokemon, pour que les scénaristes puissent leur en attribuer des nouveaux ; le seul avantage de ce système pour le spectateur, c'est la création de scènes hautement dramatiques et poignantes.
Pokemon n'est pas la série du siècle, mais dans le genre shonen, ça vaut bien un Naruto.