Quand une âme errante pénètre le corps des femmes, l’effraction est-elle l’effet-mère obéissance aux dogmes ou emprise de la superstition ?
Une série intrigante qui nous plonge dans le fantastique, le surnaturel et explore les croyances, les superstitions autant qu’il analyse la condition féminine dans cette communauté (l’obéissance aux dogmes, une forme d’emprise, notamment transgénérationnelle. ) Les images et la lumière sont somptueuses sous ce soleil écrasant.J’ai découvert ce qu’était le « dibbouk », cette âme errante qui, ne parvenant pas à quitter ce monde, entre par effraction dans le corps d'un vivant. Il existe différentes interprétations: soit c'est une âme damnée qui s'insinue dans un corps pour expier ses péchés, soit c'est l'âme de victime d'injustice qui vient réclamer justice. Le dibbouk selon une expression yiddish rapportée par Romain Gary est « un mort qui saisit le vif ». Cette survie d’un revenant à l’intérieur d’un humain, vise à éviter le travail du deuil, la perte réelle et sa cicatrisation, conservant en quelque sorte, au mort une vie, au vivant une mort. Celle qui l’héberge le paie dans son propre corps possédé …D’un autre point de vue, plus psychanalytique , on pourrait rapprocher cela de l’identification vampirique….Un mécanisme inhérent à ce phénomène de possession, qui inclut une dimension magique. Des psychanalystes repèrent, dans « les maladies du deuil », des fantasmes de « cadavre exquis », de « crypte », la secrète identification avec un objet d’amour perdu.