Si Jake Gyllenhaal fait figure d'assurance tout risque dans le métier, pour ma sensibilité c'est vraiment moins le cas ces dernières années, des projets moyens, des interprétations peu marquantes, voir une petite lassitude.
Présumé Innocent rehausse cette impression assez formidablement, solide, parfaitement construit, sans fioritures, sans intention de faire parler de lui, avec une narration habile et des dialogues savoureux, Gyllenhaal surnage avec une aisance déconcertante, Peter Sarsgaard dingue de detestabilité, Bill Camp impeccable, une construction intelligente des épisodes, un procès captivant à suivre, bref j'ai vécu le truc dans un confort absolument confortable, et la difficulté à s'arrêter qui va avec.
Le dernier quart d'heure est affreux en revanche et d'une inutilité embarrassante, puisque tout se suffisait largement, mais comme s'est tiré d'un bouquin je suppose que c'était pas possible de faire autrement, et vu comme c'est vite plié je suppose aussi que les créateurs ont compris que quelque part la qualité générale de ces 8 épisodes est largement suffisante pour ne pas trop créer de désarroi.
Bref j'ai kiffé et j'étais impatient de lancer chacun des épisodes.