Not another cop show
Creusant un peu dans le catalogue Blu Ray de Koch Media, entreprise allemande aux titres sympas, j'y ai trouvé les saisons 1 et 2 de "Crossing Jordan" (VO et doublage allemand seulement). Cette...
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le 13 déc. 2020
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Creusant un peu dans le catalogue Blu Ray de Koch Media, entreprise allemande aux titres sympas, j'y ai trouvé les saisons 1 et 2 de "Crossing Jordan" (VO et doublage allemand seulement). Cette fameuse "Preuve à l'appui" que je regardais d'un seul oeil étant enfant. Parfaite occasion pour une petite ballade direction le boulevard de la mémoire.
Crossing Jordan n'échappe pas aux affres des séries policières des années 2000 : des épisodes inégaux, tributaires de la bonne écriture de l'enquête de la semaine. Mais globalement, les scénaristes y font un travail honorable avec des histoires originales autant que faire se peut. La série a notamment la chance de s'offrir l'écriture de Damon Lindelof (qui supervise également la série sur les premières saisons) pour certains épisodes.
Enquêtes mises à part, Crossing Jordan dispose d'un écosystème de personnages encore une fois très bien écrits et par conséquent fascinants. On y suit la routine d'un service de médecine légale dans un bâtiment administratif de Boston.
Jordan Cavanaugh y est une médecin légiste intrépide, cynique, subversive et légèrement instable. Victime d'un drame personnel et fille unique d'un inspecteur retraité, elle ne peut se résoudre à la partie médicale d'un crime et joue donc les détectives amateurs. Pitch et héroïne peu originaux à première vue, mais Jill Hennessy semble possédée par ce role auquel on s'attache donc très vite.
On y retrouve également feu Miguel Ferrer (l'expert médico légal dans "Twin Peaks") qui joue Garret Macy, médecin légiste en chef, en pleine crise de la quarantaine : tiraillé entre ses responsabilités, sa famille et les choix éthiques qui lui incombent. L'équipe est complétée par Lily, assistante au grand coeur, "Bug" légiste discret et Niegel, britannique avec beaucoup d'humour. Bien que n'étant pas mis en lumière autant que Jordan ou Garret, ces trois personnages gagnent en temps d'écran, en profondeur et en lignes de dialogue très rapidement.
Ce qui fait, à mon sens, la force de Crossing Jordan, ce sont les réflexions portées par la série sur des sujets comme le deuil et la fragilité des rapports humains. Des personnages profonds évoluant sur un terrain éthique vaste. Une écriture fine et juste qui n'en fait pas qu'une énième série policière.
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le 13 déc. 2020
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