Critique qui spoil vaguement le sujet de la série.
À sa sortie il y a plus d'une décennie, Puella Magi Madoka Magica était un phénomène monstrueux dans la communauté de la japanimation. Je me souviens de l'avoir regardé avec les yeux d'un adolescent edgy et d'avoir trouvé ça cool de voir des magical girls mettre le pied dans un monde violent.
En le relançant aujourd'hui dans l'optique de me remettre dans le bain avant de découvrir le troisième film que je n'avais jamais vu, j'ai pris une sacrée claque en découvrant 10 ans après tout le monde la profondeur de l'oeuvre. On n'est pas simplement en face de magical girls avec un twist dark mais bien face à un drame humain impliquant plusieurs personnages en proie à de nombreux doute face à la possibilité de vouer leur vie au combat pour la réalisation d'un idéal.
Ce qui suit n'est pas un simple délire sanglant pour satisfaire les appétits d'adolescents en recherche de sensations fortes mais bien la réalisation froide et implacable d'une destinée "choisie" sans en connaître les conséquences ni forcément en avoir maîtrisé les causes, là où le destin aura placé nos protagoniste en porte-à-faux pour les obliger à accepter le contrat, presque comme si quelqu'un oeuvrait consciemment dans cette optique...
Avant même d'entrer dans le vif du sujet, chacun des personnages nous est présenté sous différentes facettes et leurs relations son vraiment le point central de l'anime.
C'est cette humanité qui fait sa grande force et qui tient en haleine, qui prend le spectateur aux tripes que ce soit dans le désespoir complet ou dans les moment d'allégresse.
Mais on parle d'animation, un scénario captivant et des personnages crédibles ne suffisent donc pas, et Madoka Magica le comprenait parfaitement en venant flatter nos rétines d'un chara design travaillé faisant ressortir la personnalité de chaque personnage et le rendant unique, d'une animation fluide qui nous offrait des combats dynamiques tout en restant compréhensibles, ainsi que d'une réalisation chiadée qui rendait même les scènes de dialogues extrêmement dynamique et une perosnnalité visuelle très marquée. On pense bien sûr en premier lieu au design des antagonistes, les sorcières, enfermées dans leur bulle dimensionnelle d'où la raison s'efface pour laisser la place à un patchwork cauchemardesque. C'est clairement la marque de fabrique de l'anime.
Mais il faut aussi rendre justice à ses décors épurés très proches de ce que l'on retrouvait déjà dans un certain bakemonogatari.
Enfin, la bande originale de Yuki Kajiura est elle aussi monstrueuse et vient souligner à merveilles les émotions de l'anime, notamment par un credens justitiam inspirant magnifiquement la ferveur des premiers épisodes.
L'opening Connect de Claris était lui aussi un classique instantanné avec sa mélodie nostalgique et entêtante.
Bref pour moi Madoka Magica est une oeuvre entière qui réussit sur tous les plans et qui restera parmis les oeuvres m'ayant le plus marqué, même s'il m'a fallut dix ans pour me rendre compte de se valeur.