Dire que je suis fan de Gen Urobuchi, c'est un euphémisme. Ayant vu Psycho Pass et Fate/Zero, j'ai fini par entendre parler de PMMM. Et là réaction tout à fait conventionnelle pour un fan de l'Urobutcher:
"Urobuchi + Magical Girl = Chocolat + Concombre : WHAT THE FUCKING FUCK"
Après un gros moment de scepticisme, surtout après avoir vu les trailers et les couvertures des mangas roses guimauves à en crever, je me suis donc lancé avant de...
"Combien ils ont payé Urobuchi pour qu'il se prostitue à ce point?"
Puis de me prendre une bonne grosse putain de droite des familles à l'épisode 3, comme si le Stephen King/ Georges Martin japonais m'avait entendu (et pourtant, j'avais déjà de la bouteille avec ce gros sadique).
Pour le scénar de l'épisode 1, Madoka, jeune collégienne régulière, voit un oiseau chelou poutrer une magical girl pendant qu'un chat trop mignon (le même chat qui vous fera crisser des ongles sur les montants de votre fauteuil 8 épisodes plus tard) lui propose de devenir magical girl. Et réveil (lol). Madoka se réveille, fait sa vie de tous les jours mais voit en parallèle la magical girl arriver dans sa classe avant de lui passer un conseil on ne peut plus chelou. Puis plus tard, cette même magical girl maltraite le petit chat mais Madoka s'interpose et s'enfuit avec le chaton. Puis finalement... Elle tombe prisonnière dans un univers papercut à peine perturbant et se fait sauver par une autre magical girl. Et là je viens de résumer l'épisode 1 et je me dit que je vais arrêter de résumer les premiers épisodes tant ça a l'air chaotique.
Donc Puella Magi, c'est Urobuchi se faisant plaisir.dans une déconstruction du magical girl (déconstruction: casser la gueule à un genre et en maltraiter les codes, ça reste dans le genre mais c'est carrément pas le même délire que la moyenne de ce genre). Je spoilerai pas pour laisser les gens découvrir, il faut le voir pour le savourer dans toute sa profondeur. La série de plus possède de nombreuses symboliques en plus de ce côté déconstructif qui lui confèrent plusieurs niveaux de lecture.
Graphiquement, c'est superbe (même si le design kawaii est un joli coup de pute très agréable je trouve). Les univers des sorcières (le monde papercut décrit avant) sont l'incarnation d'un chaos ordonné et qui malgré tout fait sens, mention spéciale. Quelques légers défauts parfois mais pas traumatisant pour ce que j'en ai vécu.
Pour la musique... Yuki Kajiura. Enough said, merveilleuse compositrice, facilement placable dans mon top 3, ça a pas changé, la musique est superbe.
Malgré toutes ces qualités, un défaut, minime (quoique) mais récurent dans pas mal de séries... Qui m'oblige à spoil. Donc passez ce pavé si vous n'avez pas vu la série. Et c'est ce défaut qui empêche la note parfaite.
La fin, grosse déception, véritable bug dans la matrice. Rattrapé toutefois par le troisième film mais j'écrirais la chronique plus tard.
La série est donc un véritable coup de génie et un must-see (sans déc, y'a même des universités japonaises qui font des cours dessus quoi et l'anime fait partie des 5 animes les plus vendus à ce jour). Foncez donc, c'est que du bon!