Si ça c'est un Magical Girl, alors One Piece est un bon animé !
Putain j'adore ! J'en profite pour glisser une quenelle à tous les adorateurs de One Piece, parce-que vous l'aurez compris, cet animé n'as (presque) rien d'un Magical Girl ! Le propos apporté par l'auteur, la mise en scène, l'histoire bref tout montre que le public visé est celui des adultes ou au minimum adolescent.
Tout, sauf les personnages (bon et aussi les pouvoirs, mais ça n'est qu'un background de l'histoire) et c'est là que l'anime est fort : dans un cadre très, mais alors très glauque et pessimiste, on nous propose pour protagonistes des enfants d'une dizaine d'années. Une image très forte qui montre le passage du coté rose bonbon de l'innocence et de l'insouciance de l'âge d'enfant au coté beaucoup plus sombre et moins amusant des responsabilités de l'âge adulte. Et ça fait très mal par où ça passe. D'ailleurs, on remarquera que rien n'est laissé au hasard, aussi ais-je été stupéfait par les nombreuses métaphores imagées présentes tout au long de la réalisation. Un critique dont j'ai perdu le nom (désolé) a d'ailleurs fait une analyse très poussé des images de l'anime sur SensCritique, je vous encourage à chercher la critique en question, vous en découvririez vraiment des choses intéressantes.
On nous propose aussi des réflexions intéressantes sur la place de l'homme dans la société voire dans le monde, son orgueil, sa déchéance... mais aussi sur des thématiques plus sombres comme la dépression et le suicide. Nous aurions tendance à dire que de telles thématiques sont vues et revues dans les productions japonaises (arrêtez-moi si je me trompe), mais son traitement ici est d'un niveau supérieur à ce que j'ai vu précédemment dans l'animation japonaise (non parce-qu'au cinéma nippon, il y a mieux [ou pire] que ça, croyez-moi).
Le scénario est juste très très bon, mais s'il fallait trouver un mauvais point à cet animé, c'en serait la fin ! Très décevante, elle rabaisse et pousse l’œuvre hors du piédestal sur lequel je l'y avais placé. Sans spoil, je dirai juste qu'elle est d'un niais absolument horripilant, et j'ai très mal vécu ce contraste entre la fin et et le corps de l’œuvre.
J'en ai très peu parlé, mais les soundtracks sont très jolis (citons par exemple la "Pugna Infinita" ou encore "Sis Puella Magica!") et renforcent l'aspect tourmenté du caractère des protagonistes. D'ailleurs, mention spéciale au personnages de Sayaka et de Kyoko, qui sont deux raisons de regarder Puella Magi Madoka Magica (putain de nom à rallonge).
En définitive, Puella Magi Madoka Magica, c'est orgasmo cosmico fantastiquement énorme. 10 épisodes sur 12 de pure jouissance.