La Cucarracha

Alors c’est un type qui sort de prison au Mexique parce qu’il a rien fait finalement, mais comme ils ont mis dix-huit ans à s’en rendre compte, tous les personnages ont des jeunes versions qui ne leur ressemblent pas du tout pour les flashbacks, un peu comme si Jackie Sardou avait Vanessa Paradis comme version jeune, mais bon tout le monde s’en fout. Alors le gars, comme il avait du temps en taule, il a fait une formation informatique et il revient pour se venger d’une bande de branquignoles, un mafieux pourri nanti d’une cinglée à côté de laquelle Christine Boutin passerait pour mécréante, à qui il a fait une bande de marmots qu’il méprise tous plus les uns que les autres, un raté, un inverti et une cagole… Elle, c’est la seule qui trouve grâce à ses yeux car elle fait des études supérieures et surtout très loin en Europe, comme ça il a pas le temps de se lasser. Alors après, on apprend que si il est très énervé l’ancien taulard, c’est que cette famille de rats a fait monter sa soeur Sara très haut en parachute ascensionnel, que la sangle a pété et qu’elle s’est écrasée comme une merde. Mais comme le parrain il veut pas avoir d’embrouilles à cause des prolos, il a dit au jeune que c’était mieux si il disait que c’était lui le responsable et qu’il ferait tout pour qu’il soit pas condamné. Vu la gueule du gars, tu comprends vite que l’autre il va se faire enfumer mais il voit rien venir et il finit en cabane pour quarante ans mais on le libère avant parce qu’il est sage. Alors du coup quand il sort il leur en fait baver des ronds de chapeaux et vu qu’on est au Mexique, ça ressemble à une collection de sombreros avec les Mariachis en dessous. Alors pendant deux saisons, on va naviguer entre les deux époques et on va apprendre plein de trucs: La Sara c’est la plus tarée de la bande, rapport à son père qui était un dangereux schizophrène qui a violé sa mère, elle couche avec le raté mais aussi avec son père (celui du raté pas le schizo) et tombe enceinte, elle a une copine qui est en fait sa soeur mais elle le sait pas, la copine envoie sa petite soeur faire le tapin mais elle meurt en route, la soeur érudite finit dans le pieu du vengeur masqué, la mère tire les ficelles et coupe les sangles ou demande à d’autres de le faire, à l’occasion elle tue son petit protégé, on veut bien recueillir les Aztèques mais faut pas qu’ils nous emmerdent non plus, on dirait la cousine d’Isabelle Balkany et de toutes façons elle ira à confesse et rajoutera un cran à son cilice. Après, la tafiole maudite invite ses parents à dîner pour leur présenter son amoureux qui est un brillant avocat et leur dit qu’ils vont se marier et avoir des enfants, la mère pique une crise de nerfs pendant que le père casse la gueule à tout le monde, un coming-out plutôt plaisant, on passe une bonne soirée. Après, l’avocat il se fait buter mais comme l’autre tapette les seules études qu’il ait faites c’est de filmer son pote prisonnier sous la douche en s’astiquant copieusement le manche, il risque pas de finir Visconti non plus et il est tout désoeuvré le pauvre. Après la copine de Sara elle finit dans un incendie à force de faire n’importe quoi, on reconnait plus personne, y’a plein de gens qui arrivent dans l’histoire, on ne comprend plus rien du tout et on arrive à la Saison 3 annoncée par Netflix avec tambours et trompettes, Ay Ay Ay Ay Cielito lindo… ça commence, on pige plus rien parce qu’on a finit la saison deux y’a un an tout pile mais c’est pas grave du tout puisque de toute manière ça n’a ni queue ni tête leur daube. Et alors là, il y a comme un état de grâce où on va bientôt virer vers l’objet culte indéfini. Car apparait sur l’écran Jean Reno qui dit quiero comer un bocadillo de jamon con una cerveza et sa femme répond que c’est un savant extraordinaire qui va sauver la psychiatrie pendant que Rosita admirative rajoute encore un cran à son cilice et saigne de la cuisse. On apprend en vrac que Sara elle est pas morte du tout, c’était un coup monté par Jean Reno pour faire des expériences sur elle et essayer de trouver un remède à la schizophrénie et à l’homosexualité aussi parce que sa fille est lesbienne. Pendant ce temps là le fils inverti finit en taule où il sert de paillasson à toute la prison, le vengeur arrive à le faire sortir, on découvre que la Sara elle a eu une fille qui du coup est la nièce de l’un et la soeur des autres et la cousine au second degré de la mère de Nicandro qui tout à coup se fait buter aussi mais on s’en fout on savait pas qui c’était et maintenant Jean Reno a plus son fils et pour se venger il tue sa femme en la noyant dans la piscine en criant ¡Ay, caramba! Après on découvre qu’il a fait plein d’expériences sur Sara et aussi plein d’électrochocs, elle en pouvait plus la pauvre de jouer en se tordant les pieds et les mains avec les yeux révulsés, mais elle avait loupé le casting avec Guillermo del Toro. Après, le fils qui s’est fait violer en prison vient dans l’hopital de Jean Reno pour plus être homosexuel parce que sa mère lui a dit que c’était pas bien et il regarde des films de cul pendant que Jean Reno lui envoie des décharges électriques sur la bite ou le met dans des bains d’eau glacée ou des fois les deux c’est rigolo et instructif. Et comme là ça suffit, le vengeur défonce la grille de l’hopital de Jean Reno qui s’appelle Medusa (l’hopital pas Jean Reno), bute tout le monde, utilise les électrochocs comme chaise électrique pour Jean Reno qui dit la vida se ha terminado Voy a volver con Jacquouille cortando bistecs con una espada, sa fille engueule tout le monde en disant que c’est que des sales homophobes et qu’on est né pour être libre et danser avec les papillons (forcément ça fait dix-huit ans qu’elle est en cellule capitonée) et révèle que Sara s’est poignardée avec un couteau de cuisine pour plus servir de rat de laboratoire. Quant à Rosita, elle part au couvent où les bonnes soeurs sont très méchantes et lui font récurer les cabinets, c’est bien fait!