Phénomène animé de l’année (avec Erased et Boku No Hero Academia, deux très gros animés de l’année aussi), Re : Zero peut rappeler la pathétique SAO ou la très cool Log Horizon, ces animés d’heroic fantasy/monde parallèle. Mais l’animé est bien (bien, bien, bien) meilleure que SAO et meilleure que LH : Re Zero est un animé épique, prenant, émouvant et surtout jamais répétitif malgré son concept.
Re Zero raconte les aventures de Subaru, un ado de 18 ans branleur et lambda qui se retrouve propulsé de notre réalité a un monde d’héroic-fantasy dont il a toujours rêvé. Un monde dans lequel il a obtenu un pouvoir aussi pratique et unique qu’a double tranchant : a chaque fois qu’il meurt, Subaru remonte dans le temps et peut modifier le cours des choses depuis un « point de sauvegarde ». Equipé de ce pouvoir et de sa soif d’aventures, il va se décider à suivre une jeune fille particulière qui a besoin d’aide. Et c’est là que le héros, Subaru Natsuki, est l’un des gros points forts de l’animé : il est extrêmement attachant. C’est un type a qui on peut s’identifier, qui fait des erreurs et apprend d’elle, peut devenir le plus héroique des faibles ou tomber dans la paresse absolue. Son évolution dans la série est très forte émotionnellement. Beaucoup d’épreuves dû a son pouvoir, et on est passionné par comment il va pouvoir les surmonter. Un héros dans le sens le plus humain du terme. Subaru aspire l’écran, mais son harem de personnages secondaires est tout aussi attachant et intéressant. La princesse fragile Emilia, plutôt sympathique pour un personnage du genre (connu pour être très énervant en général…), les jumelles Rem et Ram. Particulièrement Rem (Ram reste au second plan pour moi) qui offre des scènes épiques et un monologue de déclaration exceptionnellement efficace (l’un des meilleurs épisodes de la saison), ou encore les très badass Wilhelm et Reinhard Von Astrea, Julius et Ricardo. Un méchant complètement fou qui n’a aucune subtilité, mais c’est parfait pour l’ordre qu’il représente. Le concept de boucles temporels n’est jamais répétitif, a chaque échec de Subaru, on découvre de nouveaux angles, de nouveaux personnages et ça avance toujours a son rythme, qui n’a rien a changé. Après, j’aurai aimé revoir certains personnages dont l’importance vient d’être comprise mais qui disparaisse soudainement… (Felt, si tu m’entends…).
Des personnages exceptionnels pour une intrigue pleine de surprises et d’émotions, il ne manquait plus qu’un bon travail d’animation et le contrat était aisément rempli. Et bien… sans surprises… c’est réussi, très réussi même. Un univers capable d’être vivant et lumineux autant que sombre et désespérant, les couleurs sont très réalistes mais on croit malgré tout a l’univers d’héroic fantasy demandé. Du moe dans le harem de Subaru, mais ça ne dérange jamais. Et pourtant, le moe, c’est un peu de la merde quand même. Rem, Emilia ou Felt, elles sont badass et se voient offrir d’excellentes scènes d’action. La baleine blanche, le vilain Betelgeuse, la perfide Elza et les Molosses de la malédiction, tous ces combats sont sublimes et rythmés a souhait.
Un régal pour les yeux et pour l’esprit : Re Zero est sans aucun doute l’un (voire le) meilleur animé de 2016. Une claque qui se DOIT d’avoir une suite, pour encore plus de Subaru, de morts et d’émotions fortes.