Re:Zero - Starting Life in Another World (ou Re:Zero pour les intimes) est un animé de 25 épisodes produit par le petit studio "White Fox" ( Steins;Gate, Akame ga Kill!, Jormungand ) et adapté du Light Novel (& Manga) de deux inconnu du monde du manga : Tappei Nagatsuki & Shinichirou Otsuka (ex-designer de jeux vidéos).
Le Plot
un lycéen assez loser, traverse une rue, et se retrouve dans monde d'heroic-fantasy plutôt classique. Il rencontre quelques personnages et puis assez vite, il meurt... :D
VideoGame Spirit
La tendance de ces dernières années est à la convergence avec le monde du jeux vidéo : en en reprenant l'univers, OU, comme ici, le principe de "Die&Retry".
En effet, à l'instar de "All You Need Is Kill" / Edge of Tomorrow ou encore
"Code source", le héros va profiter de plusieurs itérations pour éviter le pire et ainsi progresser jusqu'au prochain checkpoint.
Reboot
Comme dans "Steins;Gate" ou encore récemment "Erased", la trame narrative reboot donc régulièrement & vous aurez parfois l'impression que l'histoire n'avance pas...
Pourtant à chaque itération amènera son lot d'éléments nouveaux, sans pour autant éviter l'incertitude de la progression.
Cela peut paraître frustrant, mais c'est aussi l'un des points forts de l'oeuvre : on ne peut jamais savoir ce qu'il va advenir au prochain épisode.
Le piège des a priori
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Je vous ai collé une image bien loli / kawaii / fan service car ça sera votre première impression... et ce ne n'est pas qu'une impression, yen a ! ^^'
Mais c'est une trompeuse mise en confiance, car si vous tapez avec une petite cuillère le glaçage rose, vous sentirez que ça pue pas mal la mort et le malsain à l'intérieur du gateau.
En fait, l'auteur aime vous foutre sur un coussin mouelleux pour ensuite sadiquement vous planter un couteau dans l'dos ! ( le premier épisode d'Erased vous donnera une idée du procédé ;) )
Bref, ne vous y trompez pas, malgrès les nombreux personnages féminins loli ce n'est pas un Shojo, ni Shonen-Harem, c'est un Seinen assez dark. (Après, je ne doute pas que la série plaira au public féminin.)
Super anti-héros
Loin des super-héros Marvel et des formatages nekketsu : Subaru, l'anti-héros a bien plus de défauts que de qualités :
- pas malin : "C'est moi Sherlock, en dix minutes j'ai trouvé le coupable, trop smart !"
- pas badass : "C'est moi Alucard, je vais te démembrer en buvant un morito, trop balèze !"
- pas empathique : "C'est moi Naruto, tu viens m'aider à latter le méchant ? trop merci !"
- pas courageux : "C'est moi Seiya, j'ai tous les os cassés, mais trop pas grave !"
Subaru, n'est rien de tout cela, c'est juste un pauv'e type faible, naïf & orgueilleux, prit comme un rat dans les doigts crochus d'un auteur sadique et qui n'a qu'un seul véritable atout : le droit de recommencer pour souffrir un peu plus...
Après, il progresse tout de même un peu, mais pas toujours comme on l'attend,... et lentement, très lentement. Trop lentement pour les plus impatients.
Les personnages secondaires, sont bien écrits, réalistes & n'ont rien de PNJ insipides - ils restent cohérents en ne lui faisant aucun cadeau.
Le pauvre héros va donc pas mal déguster pour progresser et c'est ce qu'il le rend attachant au final.
D'ailleur de ce point de vue, je rapprocherais ce type de personnage de Kaiji que je vous conseille en passant.
Scénario
En plus d'être original dans son concept, le scénario est émotionnellement fort et très bien foutu dans sa structure complexe, et ce, malgrès les redondants reboots.
On s'ennuie pas, mais il faut aimer le drame, car l'auteur joue sadiquement avec nos incertitudes et nos frustrations en parallèle de celles du héros - En gros, c'est de la dramatic-fantasy.
L'univers
Dès le premier épisode, on a l'essentiel : un monde d'"héroic fantasy".
Pour le détail des tenants et des aboutissants, c'est plus flou... et c'est au même rythme que Subaru que l'on découvre cela, c'est à dire par tous petits bouts de puzzle.
D'ailleurs, à chaque épisode, on a le droit à quelques faisceaux d'indice qui, au final, nous amènent plus de questions que de réponses...
Les Seiyuu
Là encore, gros point fort.
Si l'ensemble est déjà de bon niveau, lors des tensions dramatiques, trois doubleurs transcendent leur personnage de manière assez stratosphérique :
- Yūsuke Kobayashi (Subaru)
- Inori Minase (Rem)
- Yoshitsugu Matsuoka (Betelgeuse Romanee-Conti )
Vous verrez, l'épisode 15 met tout le monde d'accord.
A sinon des défauts ?
Intrinsèquement aucun !
Je n'ai mis que 8/10 mais c'est un minimum d'ici la fin de saison.
Si vous n'aimez pas, cela vient de vous ;b .
Une suite ?
Pour l'instant encore rien de certain, mais étant donné les parutions des LN, l'engouement général et les bonnes ventes des goodies, on devrait avoir droit à une deuxième, voir une troisième saison.
(croisons les doigts).
En bref
- la production est bonne, voir très bonne dans les scènes d'actions.
- l'OST est excellente.
- le scénario est palpitant et distillé avec maestria.
- c'est la montagne russe émotionnelle.
- les seiyuus sont stratosphériques.
- l'épisode 15 est un des meilleurs épisodes de cette année.
Bref, une des toutes meilleures séries de l'année (animé ou live) mangez-en, ya bon.