L’angle quotidien permet de mieux approcher le sujet, la manière dont les hubots s’insinuent dans la norme, dans la vie ordinaire, puis comment ils transforment la société et impriment les perceptions. Le principe est visionnaire, car on projette très bien la compagnie des robots dans le futur (et les besoins juridiques qu’ils vont créer) ; on est plus incertains quand au raffinement de ces assistants. Real Humans prend le pari que ces hubots, à la forme et l’expression humaine, capables aussi de simuler les émotions, seraient aptes à développer conscience et autonomie. Dans le jugement, les désirs, les sensations, la volonté. Il montre le danger que cette opportunité peut représenter, mais aussi les aspirations saines voir nobles de ces hubots, parlant éthique, harmonie des races et intégration.
Naturellement, la série se pose parabole sur le monde contemporain et ses angoisses. Les doutes existentiels, sociaux et mêmes politiques de notre temps (et de l’Occident) y sont. En partie. Il y a toutefois une certaine naïveté dans Real Humans.