Autant le dire tout de suite les animés estampillés « tranche de vie » ne sont pas du tout mon genre de prédilection. Bien souvent les histoires se ressemblent, les personnages sont clichés et les situations dramatiques sont parfois un peu trop forcées pour paraître naturelle.
Cependant le synopsis m’intéressait : Arata, un adulescent sans emploi et vivant aux crochets de ses parents voit son monde s’effondrer lorsque sa mère lui apprend qu’il devra dorénavant se débrouiller seul. C’est à ce moment qu’apparait Yoake, employé de ReLife qui lui propose un marché : il reprendra l’apparence de ses 17 ans et devra passer 1 an dans une classe de terminale, au terme de cette expérience il se verra recommandé à une entreprise.
Passons rapidement sur l’aspect technique. Produit par le studio Aniplex (Bleach, Persona 4, D.Gray-Man Hallow plus récemment,…) et animé par le Tokyo Movie Shinsha (surtout connu pour certains animés cultes des années 80-90) on a affaire à une animation plus que correcte. Les arrière-plans sont typiques d’un animé se déroulant dans un lycée et le chara design est tout aussi classique. En bref rien de mauvais mais rien d’exceptionnel non plus.
Intéressons-nous plus aux personnages, et en particulier au protagoniste. L’idée de départ est ce qui va faire tout l’intérêt de cet animé car Arata Kaizaki est un adulte, dans un corps de lycéen, mais un adulte quand même. Ce qui signifie que comme tout adulte il a connu des désillusions, des déceptions et traine avec lui son lot d’angoisses liées à son histoire personnelle.
Le lycée est un endroit où sont présent 2 éléments ayant disparus dans la vie active, à savoir l’innocence et la sincérité. Au fil de l’histoire Kaizaki va peu à peu réapprendre à s’épanouir et à renouer avec son passé aux côtés de ses nouveaux camarades.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste, chacun possède sa propre histoire, plus ou moins bien développée, et, malgré quelques clichés, on s’attache vite à ces personnages qui ont tous une personnalité bien marquée. Le seul point noir étant Kariu qui est vraiment le stéréotype de la tsundere.
Au niveau du fond l’animé arrive à traiter de sujets sérieux et d’actualité tel que le harcèlement scolaire, le machisme dans le monde du travail ou la pression sociale exercée sur les chômeurs au Japon. Cependant on ne rentre jamais dans le mélodrame et l’œuvre sait être sérieuse sans pour autant en rajouter.
Le seul défaut (fortement subjectif) est l’utilisation à outrance des personnages « chibi » pour marquer les scènes d’humour. A chaque scène à portée comique on se retrouve avec des personnages « chibisés », on a presque l’impression que l’animé indique au spectateur à quel moment rire, un peu comme les rires en boites des séries américaines. Enfin encore une fois cela est purement subjectif et ça ne dérangera certainement pas la plupart des gens.
L’animé se fini sur une fin ouverte appelant à une deuxième saison, certaines questions sont encore en suspens et notre héros n’a pas encore fini sa scolarité.
J’espère sincèrement qu’une suite verra le jour, sans être exceptionnel on est face à quelque chose d’un tant soit peu novateur qui a su gérer aussi bien la forme que le fond.