Reprisal (2019)

Reprisal (Représailles)

Une histoire de vengeance (tourné à Wilmington, Caroline du Nord) qui se déroule fin 90/début 2000 (et ses téléphones à clapet ...).

Thriller, drame, hémoglobine et manipulations au programme.

Le décor est posé : whitetrashs, chemises bowling, blousons et vestes brodées aux couleurs des gangs, voitures custom, muscle cars et pickups, choppers, bar à strip-tease, motels, snack "dinners", bowlings, alcool, fumée,drogue, bagarres et fusillades.

La recette, invariable : des retours en arrière, à chaque début d'épisode pour expliquer les origines, tenants et véritables raisons de cette vengeance, ne révélant donc pas tout dès le début de l’histoire.

L'influence Tarantino/Rodriguez est très présente : des objets "symboles", du deuxième degré et - avec clairement moins de réussite - des splitscreens, fondus et effets discutables ...
Beaucoup de moments forts du récit sont ainsi sabotés par ce coté "cartoonesque" mal géré au point - bien souvent - d'en devenir risibles.

La distribution des rôles "à la gueule de l’emploi" est réussie, au détriment du jeu, plutôt moyen de la majorité des interprètes; l'actrice principale, en l’occurrence, ne s'en sort pas toujours au mieux.

Les dialogues, peu recherchés alourdissent souvent le déroulement.
Le choix de musique est la plupart du temps remarquable, les morceaux sont utilisés bien souvent opportunément.

Tout cela finit sur un bel imbroglio dramatique de violence démesurée, presque absurde, qui ne résout pas tout les conflits et ouvre donc sur une deuxième saison.

Jubilatoire et accrocheur pour son coté typique (peut être obsolète ...), trop souvent racoleur et maladroitement romancé, Reprisal satisfera quoi qu'il en soit les amateurs du genre, pas si nombreux ...

Direction vengeance ...