Rex et ses maîtres

Comme beaucoup, j’ai grandi avec cette série la regardant sur France 2 lorsque je n’allais pas à l’école pendant mon enfance. Et à l’âge adulte, soit vers trente ans, j’ai décidé de retenter les séries de mon enfance, particulièrement germaniques : « Derrick », « Un cas pour deux » et donc « Rex » pour savoir si j’aime autant qu’avant et aussi pour retrouver, surtout dans les premières saisons, un aspect nostalgique. C’est donc ces quatre derniers mois que j’ai redécouvert la série : la partie autrichienne puis découvert la partie italienne.

Mais au lieu de faire une critique sur l’ensemble des 208 épisodes, je vais m’attarder sur les maîtres, car après tout, bien que 5 chiens s’y se soient succédé pour être Rex afin de nous crée l’illusion que c’est toujours le même… ce qui n’est pas le cas de ses maîtres, certes interchangeables : six s'y sont mis pour l'accompagner.

Moser : saisons 1 à 4. Le premier de la série est toujours le plus populaire sans doute du aux 45 épisodes (un record) où il est présent et à son interprète Tobias Moretti, acteur charismatique, connu pour sa personnalité généreuse, star en Allemagne. La relation entre Moser et Rex est la plus intense de la série : ainsi si il y a bien sur une tendresse entre les deux, le maître sera l’un des ceux qui sont les plus durs avec l’animal : lui hurlant dessus dans un épisode, peu patient envers les facéties de l’animal.

Pour les seconder, il y a le célèbre Stockinger (doublé par un étonnant Patrick Préjean en vf) qui a peur des chiens pour les deux premières saisons et sera suivi les cinq saisons suivantes par le blond Böck qui aura beaucoup de complicité avec Rex. Le dernier co-équipier est Höllerer : gaillard avec un sacré embonpoint autant friand que Rex en petits pains aux saucissons.

Par ailleurs, ces premières années nous plongent dans une Vienne mélancolique des années 90, la ville y joue un rôle important et nombre d’épisodes font références au folklore local.

Brandtner : saisons 4 à 7. C’est Gedeon Burkhard qui prend la relève. Ce n’est pas le meilleur des acteurs mais sa relation avec Rex est quasi fusionnelle, son personnage ayant connu précédemment un autre chien. Ce qui fait que Brandtner sera toujours compréhensif envers Rex, ne levant Jamais la voix sur lui : le chien l’aide beaucoup dans ses enquêtes souvent riches en action mais en « échange », enquille les gags dans cette période qui est sans doute la plus riche sur ce point de la série : ainsi, dans un épisode on voit Rex prendre une barre de chocolats, allumer le télé et regarder un film porno en mangeant son chocolat ! https://www.youtube.com/watch?v=tKJsW1a90Pw

Le casting secondaire change : un gros en remplace un autre, ainsi Höllerer cédant sa place à Kunz pour les séquences autour de petits pains aux saucissons.

Hoffman et Herzog : saisons 8 à 10. Pour prendre la suite, il s'agit d'un duo, et pour la première fois, aussi une maîtresse pour Rex. Les premiers épisodes sont marqués par un côté très sexy. Comme bons nombres de scènes germaniques, la nudité y est présente : Else Wickens (Herzog) n’a pas froid aux yeux et tant mieux. Le ton reste à peu près le même : Hoffman (Alexander Pschill acteur petit et plutôt solide) et Rex n’entretiennent certes pas une relation aussi forte que celle que le chien avait avec son précédent maître mais est tout aussi légère. Côté enquête : on revient à un schéma plus classique et moins orienté action.

Fabbri : saisons 11 à 14. Rex quitte Vienne et ses petits pains aux saucissons pour Rome afin de se gaver de porchetta. Tout comme c’était le cas à Vienne, la série tournée souvent en extérieur nous en mets plein les yeux puisque c’est quasi une visite touristique de Rome. Quand au maître : c’est le roux Kaspar Capparoni qui s’y colle. Sa relation avec le chien est à faire en parallèle que celle que l’animal avait avec Moser… qui se termine de la même façon. Pendant les 32 épisodes, la relation oscillera entre complicité et brutalité, comme Moser, Fabbri étant peu patient avec l’animal.

Le casting secondaire ne compte que l’agaçant Morini, l’experte sexy Katia et le chef Gorri.

Rivera : saisons 14 et 15. Sans doute le maître le plus original de la série : mâchonnant sans cesse un bâton de réglisse qui l’aide à réfléchir, très intellectuel lisant souvent des livres, sa relation avec Rex semble assez brutal, ainsi il n’écoute jamais, en premier abord, les pistes que trouvent le chien, pas tendre à son égard : mais en fait, il y a une vraie tendresse, car Rivera a une autorité relative : lorsqu’il s’énerve après l’animal, il le fait avec un certain second degré.

Son interprète : Ettore Bassi, acteur impliqué et polyvalent (télé, cinéma, théâtre, coureur automobile), très apprécié en Italie et même en France où il a un fan club joue ici dans une période très orienté action : courses-poursuites, fusillades, prises d’otages.

Terzani : saisons 16 à 18. Pour ses trois dernières saisons, c’est Tarzani, incarné par l’acteur Francesco Arca bon acteur au physique de mannequin qui est l’un des plus cools avec le chien, appréciant beaucoup l’animal faisant toujours confiance à son flair.

Toute fois alors que la saison 16 est d’un ton léger avec des enquêtes classiques, les saisons 17 et 18 sont un reboot, délaissant relativement Terzani et Rex au profit d’une équipe avec un flic en fauteuil roulant et une informaticienne, et un ton très sombre. Ce que visiblement n’ont pas apprécié les italiens puisque la série fut annulée.

… Avant que les Canadiens relancent la série pas vraiment intitulée pareil « Hudson et Rex » quatre ans plus tard.